Expulsé à Vesoul le 9 février dernier pour un geste d’énervement, Stéphane Sessegnon a été suspendu ce jeudi par la commission de discipline de la FFF pour trois matches ferme. Déjà suspendu à Nancy samedi dernier, il sera absent dès demain contre Toulouse puis à nouveau dimanche prochain face à l’OM. Explications.
Quelle instance a suspendu Sessegnon ?
L’expulsion ayant eu lieu durant un match de coupe de France — compétition organisée par la FFF —, c’est la commission fédérale de discipline qui s’est prononcée, et non la commission de discipline de la LFP — qui ne s’occupe que des championnats professionnels (L1 et L2) et de la coupe de la Ligue.
Pourquoi Sessegnon sera-t-il absent dès demain ?
Habituellement, les sanctions prononcées le jeudi par les commissions de discipline se sont appliquées qu’à compter du lundi suivant — c’est la raison pour laquelle Mamadou Sakho sera suspendu contre Marseille, mais pourra jouer contre Toulouse. Pourquoi n’est-ce pas le cas pour Stéphane Sessegnon ?
L’article 351 des règlements de la LFP précise que « les peines de suspension […] ne sont exécutoires […] qu’à partir du lundi 0 heure qui suit le prononcé du jugement ». De même, l’article 226 des règlements généraux de la FFF fait état d’un délai d’exécution :
Les sanctions prononcées par la commission fédérale de discipline et la commission de discipline de la LFP à la suite d’avertissements, de révocation de sursis, de rapports d’officiels (délégués, arbitres, etc.) ou de saisine d’un dossier selon les modalités prévues à l’article 128, ne sont exécutoires qu’à partir du lundi zéro heure qui suit leur prononcé.
Le même article précise toutefois, comme nous le rappelions dès le lendemain du match à Vesoul, une exception :
Ce délai n’est pas applicable aux sanctions complémentaires s’ajoutant à la suspension automatique consécutive à une exclusion, lesquelles doivent être purgées consécutivement et sans discontinuité, dès la notification de la décision.
Avez-vous été bien informés par la presse spécialisée ?
Non… Au lendemain du match, ni L’Équipe ni le Parisien n’évoquent la suspension de Sessegnon au-delà du match automatique à Nancy.
Le surlendemain, L’Équipe se mélange les pinceaux :
De son côté, le 11 février, le Parisien prend bien en compte le fait qu’une sanction complémentaire doit être purgée sans discontinuité, mais se trompe sur le casier du Béninois :
Une semaine plus tard, le quotidien francilien n’a toujours pas réalisé son erreur :
Sessegnon a bien écopé d’un sursis cette saison, suite à son expulsion à Monaco en septembre, mais celui-ci a déjà été révoqué — il n’était de toute façon valable que dix matches.
Le 14 février, cinq jours après le match Vesoul-PSG, le Parisien n’avait pas non plus réalisé que le dossier concernait la Fédération, et non la LFP :