Le match en bref
Pour sa cinquième participation au trophée des champions, le PSG affrontait à Radès l’OM, novice dans l’épreuve — créée en 1995, trois ans après le dernier titre des Olympiens. L’équipe parisienne était bien celle annoncée, à savoir l’équipe-type moins Hoarau, suspendu, remplacé par Luyindula. Du côté de l’OM, les diverses suspensions et retours tardifs de la coupe du monde ont poussé Deschamps à titulariser une attaque Valbuena-Samassa-Ayew.
Le début de match est relativement mou, peut-être à cause de la chaleur tunisienne, et les deux formations semblent d’abord s’observer. Les milieux parisiens essayent systématiquement de réaliser la passe décisive, sans s’efforcer à construire ; quant aux Marseillais, leurs attaquants sont bien contrôlés par l’arrière-garde parisienne. Après quelques actions peu dangereuses — un trois contre trois éteint par un bon retour d’Armand, puis un départ d’Erding sur le côté droit qui frappe en force au lieu de centrer —, c’est une fois la 20e minute écoulée que le premier frisson a lieu : un bon corner de Nenê permet à Camara de reprendre le ballon et l’envoyer sur Mandanda. Puis, sur une longue touche d’Azpilicueta — seule recrue phocéenne —, Samassa reprend directement de la tête et envoie le ballon juste au-dessus de la cage de Coupet.
Sous l’impulsion d’un Makelele encore nettement au-dessus du lot, Paris prend le contrôle des opérations et la fin de première période est totalement à son avantage. Le capitaine parisien ouvre parfaitement pour Luyindula, mais l’attaquant manque sa frappe et tire au-dessus. Puis Bodmer prend sa chance de loin, plein axe, mais rate le cadre. Enfin Sessegnon lance Nenê, qui tente de dribbler Mandanda, mais le gardien marseillais sort parfaitement.
La mi-temps s’achève sur une frappe lointaine de Cissé et la blessure de Diawara, victime d’une blessure musculaire. Après la pause, le match est toujours dominé par Paris, mais le très mauvais match des deux attaquants fait que Mandanda n’a pas trop de travail.
À l’heure de jeu, la rentrée de Ben Arfa perturbe le PSG. Sur son premier ballon, l’ancien Lyonnais effectue un raid stoppé de justesse par Camara. Puis c’est une longue touche de Taïwo qui surprend les défenseurs : Samassa peut pousser la balle au fond des filets, mais un bon réflexe de Coupet fait la différence. Enfin Ben Arfa, encore lui, frappe de loin, et voit son ballon raser les montants. C’en est fini pour la bonne période marseillaise.
Il faut attendre la rentrée de Giuly, peu après l’heure de jeu, pour voir le match s’emballer un peu. L’ailier droit est à l’origine de la meilleure occasion parisienne : il centre en retrait pour Luyindula. Celui-ci, d’un superbe dribble en pleine surface, s’ouvre le chemin du but, mais sa frappe du gauche passe au-dessus. Marseille se crée dans la foulée une grosse occasion : une frappe de Taïwo, déviée par Ndiaye, termine sur le poteau gauche de Coupet.
Paris se crée encore deux belles occasions dans le temps additionnel : un relais Nenê-Luyindula-Kezman permet au Serbe de frapper au but ; Hilton dévie en corner. Puis l’on retrouve Nenê côté droit : le Brésilien dribble deux joueurs et frappe en force au-dessus.
Le match se termine sur ce score nul et vierge, et le trophée se joue aux tirs au but. Luyindula, peu en veine ce soir, tire sur le poteau. Un peu plus tard, Lucho Gonzalez tire inexplicablement sur Coupet, en plein milieu des buts. À égalité après la première série, c’est sur le sixième tireur que la décision se fait : Giuly voit son tir repoussé par Mandanda, puis Édouard Cissé donne le trophée à l’OM.
Pour la troisième fois consécutive après 2004 et 2006, Paris laisse donc filer le trophée des champions en perdant la séance de tirs au but. Rien de bien grave en ce début de saison, pour un match qui avait le rythme d’une rencontre amicale.