Quatre jours après la victoire en coupe de France, les Parisiens ont obtenu un laborieux match nul 2-2 face à Valenciennes, qui les devance toujours d’une place au classement.
Le match en bref
Dans un Parc des Princes sonnant creux, le PSG recevait le club de Valenciennes avec en jeu la dixième place du championnat. Sûrement échaudé par le match à Grenoble où il avait tourner son effectif dans les grandes largeurs, Kombouaré avait décidé de reconduire rigoureusement la même équipe que lors de la finale de coupe de France quatre jours plus tôt. Avec peut-être dans l’idée de surfer sur l’euphorie d’une victoire.
En première mi-temps, l’idée semble payante. Les Parisiens sont dans la continuité de samedi soir et dominent outrageusement leurs adversaires. Les redoublements de passes sont efficaces, Giuly arrive à courir et Makelele mord dans le ballon comme un soir de finale. Seul Hoarau, gêné par sa blessure à la main, semble être légèrement emprunté.
Il s’en suit donc une cascade d’occasions en première période. C’est d’abord un centre-tir de Giuly qu’Angoua dévie vers ses cages, mais que Penneteau repousse. Ensuite, Jallet tente un coup franc direct que le portier envoie en corner. Dans la foulée, le coup de pied de coin de Clément termine sa course sur la tête d’Armand : le ballon passe de peu à côté. Sur cette dernière action, Gomis se blesse à la cheville dans un choc avec son gardien. Il sort du terrain se faire soigner, et c’est à ce moment-là que Paris ouvre le score.
Depuis le milieu de terrain, Claude Makelele effectue une ouverture en profondeur vers Erding. Parti à la limite du hors jeu, le Franco-Turc se montre plus adroit qu’au Stade de France et assure le but d’un plat du pied gauche (1-0, 30e).
Les Parisiens continuent à attaquer et l’objectif est clair : il faut marquer un deuxième but avant la mi-temps, car il n’est pas dit que les joueurs tiendront ce rythme tout au long de la rencontre. Se succèdent alors une frappe de 25 mètres de Sessegnon, un tir à angle fermé de Giuly, une passe lumineuse d’Erding pour une reprise de Hoarau passant au-dessus et enfin une passe lobée de Sessegnon qu’Erding peine à reprendre de la tête : cela se finit côté des cages adverses.
À la reprise, ce qui était craint se produit : le contre-coup de la prolongation jouée samedi et des festivités qui ont suivi se font sentir. Paris est nettement moins tranchant. Et Kombouaré procède à son premier changement en faisant rentrer Kezman à la place de Giuly, occis. La physionomie de la rencontre est alors complètement changée et c’est Valenciennes qui tient le ballon. La première occasion est pour Danic, qui tente une frappe enroulée du gauche à l’entrée de la surface, mais Edel veille. Quelques minutes plus tard, Ducourtioux a tout son temps pour centrer du côté droit, Camara n’intercepte pas de peur du CSC, et Gaëton Bong coupe la trajectoire, glissant le ballon entre les jambes d’Edel (1-1, 59e).
Après une dernière déviation de la tête pour Erding qui manque sa reprise de volée — gêné par Kezman —, Hoarau sort, et laisse rentrer Cearà. Le dispositif tactique étant — légèrement — plus consistant, Paris subit un peu moins. Maurice rentre également à la place de Sessegnon. Sur un centre du Franco-Haïtien, Penneteau manque sa sortie ; Kezman en profite et, de l’entrée de la surface, frappe en force. Mais Penneteau, bien revenu, sauve son camp.
Le match faiblit alors en intensité jusqu’au temps additionnel, durant lequel Makelele lance Jallet. Celui-ci — qui serait encore en train de courir si la fin du match n’avait pas été sifflée — déborde et centre à ras de terre sur Kezman. Le Serbe marche sur le ballon en voulant effectuer sa reprise. Cela a le mérite de surprendre la défense, et l’attaquant parisien expédie alors un pointu du gauche dans le but, en se relevant (2-1, 90e).
Paris croit avoir fait le plus dur. Il ne reste qu’une minute trente à tenir, mais c’est visiblement trop pour une équipe qui n’a plus aucune ressource physique. Sur un long ballon, Camara glisse et laisse Pujol s’échapper sur son côté gauche. Une fois dans la surface, il adresse un centre de l’extérieur du droit qu’Edel ne peut intercepter. Seul au second poteau, Ben Khalfallah pousse la balle au fond des filets et arrache une égalisation improbable (2-2, 90e+3).
Le match nul peut sembler logique puisque chacune des deux équipes a dominé sa mi-temps. Néanmoins, Paris aurait pu repartir à la pause avec une avance nettement plus confortable et, même si la deuxième période a été plus que poussive, aurait pu se concentrer un peu plus pour tenir le score. Une telle performance n’a rien d’infamant après une finale de coupe de France, mais le PSG vient tout de même de rater une belle occasion de grimper d’une place au général. Il n’est pas sûr que l’occasion se présente à nouveau d’ici la fin de saison…
Autres infos autour du match
Valenciennes, ville lumière
Au cours de la première période, le commentateur de Foot+, qui restera malheureusement anonyme, a sûrement voulu mettre en avant la ferveur des supporters nordistes. Il a donc proclamé à l’antenne : « Écoutez, ce sont les supporters valenciennois que l’on entend chanter ! »
Poli, le commentateur s’est alors tu pour que le téléspectateur puisse entendre : « Ô Ville Lumière, sens la chaleur… », chant on ne peut plus parisien. À moins que Valenciennes ne soit également affublée du surnom de ville lumière, ce qui nous aurait échappé.
Quand le tableau de bord déraille
Toujours sur Foot+ : affiché à la mi-temps, le tableau de bord de la première période décomptait cinq occasions pour le PSG. Il s’en est suivi un résumé qui montrait… sept occasions franches pour les joueurs de Kombouaré.
Et en fin de match, le mystère statistique prend encore plus d’épaisseur : alors que Paris a marqué un but — et que Penneteau a effectué un autre arrêt —, le nombre d’occasions parisiennes reste désespérément bloqué à cinq. De notre côté, nous en avons compté onze au total.
Le stagiaire s’est encore planté
Le site Internet de L’Équipe, désormais réputé pour sa foultitude d’imprécisions dans ses brèves, s’est encore illustré dans le bref résumé de la rencontre PSG-VA. Il est ainsi écrit :
En fait, depuis la remontée de Valenciennes dans l’élite, le PSG n’a effectivement jamais battu Valenciennes sauf :
au match aller : victoire 2-3
il y a deux saisons en coupe de la Ligue : victoire 4-0
il y a trois saisons en coupe de France : victoire 1-0.
Une petite erreur de rien du tout, en somme.
Stats en vrac
Classement final. Avec 47 points à deux journées de la fin, le PSG est désormais certain de terminer entre la huitième et la seizième place.
Classement alternatif. Grâce à sa belle performance mercredi soir — aucun carton jaune, alors que deux Lorientais ont été avertis —, le PSG revient à trois longueurs du FC Lorient au classement du fair-play. Le titre est encore jouable…
Invincibilité au Parc. Après trois victoires consécutives au Parc des Princes, le PSG vient d’enchaîner son deuxième match nul consécutif. Les Parisiens restent ainsi sur une série de cinq matches sans défaite à domicile. Un record cette saison ! Paris avait fait bien mieux début 2009 : 8 matches sans défaite en L1, 10 matches toutes compétitions confondues.
Ambiance. Rarement le Parc des Princes aura été aussi amorphe. Devant 29 873 spectateurs — la deuxième pire affluence de la saison en championnat —, les joueurs parisiens n’ont jamais enflammé le stade. Hormis quelques slogans de contestation, seuls quelques très rares chants à la gloire du PSG sont descendus des travées côté Auteuil. Le Kop of Boulogne fut également plutôt discret.
Cérémonie. Quatre jours après la victoire en coupe de France, les supporters parisiens étaient appelés à se rendre au stade « afin de célébrer comme il se doit ce beau trophée ». En fait, le trophée aura simplement été apporté dans le rond central par Ludovic Giuly et Claude Makelele, juste avant le coup d’envoi.
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Le point sur les suspensions
Aucun Parisien n’a été averti mercredi soir. Zoumana Camara, Guillaume Hoarau et Claude Makelele seront suspendus s’ils écopent d’un avertissement d’ici la fin de la saison.
La liste des joueurs qui seront sous la menace d’une suspension lors de leur prochain carton jaune reste inchangée : Armand, Chantôme, Clément, Edel, Erding et Sakho.