Les joueurs parisiens ont annoncé leurs objectifs en championnat pour cette fin de saison : rester invaincus, et progresser autant que possible au classement. Avec ce match nul — le 9e de la saison, contre 12 victoires et 12 défaites —, le PSG prolonge sa série d’invincibilité et consolide sa dixième place, à quatre points de Monaco…
Le match en bref
Le 17e du championnat, Saint-Étienne, quasiment assuré de son maintien, recevait le 10e, le PSG, qui n’a plus grand-chose à espérer de ce championnat. De façon inexplicable, ce match sans enjeu était donc la grande affiche du dimanche soir sur Canal+, alors que la journée de championnat présentait des affiches plus intéressantes… Étrange choix de la chaîne cryptée.
Antoine Kombouaré avait décidé de faire largement tourner. Erding, Giuly et Makelele n’avaient pas fait le déplacement, et seuls quatre des titulaires des dernières semaines débutaient la rencontre : Edel, Camara, Armand et Clément. Pour le reste, du temps de jeu était offert aux guéris — Cearà et Luyindula — et aux remplaçants habituels — Traoré, Ngoyi, Sankharé, Chantôme et Kezman. Enfin, il est à noter que Grégory Coupet retrouvait le banc de touche du PSG. Christophe Galtier devait quant à lui faire sans de nombreux blessés comme Landrin, Monsoreau, Mirallas ou Tavlaridis.
Le match commence par une domination territoriale parisienne, mais par quelques occasions timides des locaux. Une tête de Varrault, puis de Bergessio, à chaque fois esseulés, passent à côté du cadre. En fin de première période, ce même Bergessio contre un tir de Nnaw qui filait vers les cages d’Edel, et sauve finalement les Parisiens.
Entre temps, l’attaque parisienne s’est distinguée à une seule reprise : une bonne passe de Luyindula a permis à Kezman de s’infiltrer dans la surface et de frapper en force sur Janot.
La deuxième période reprend et… rien ne se passe, jusqu’à la 87e, moment où Jean-Eudes Maurice, rentré en cours de partie, prend de vitesse Diakhaté et centre en retrait pour Luyindula. Celui-ci manque un peu son contrôle et frappe juste au-dessus des cages, alors que Jallet arrivait en soutien dans la surface.
Match nul plutôt terne, qui permet donc à Paris de continuer à ne pas perdre, et à Saint-Étienne de trembler encore moins pour la suite. Il n’y aura aucun autre enseignement à en tirer…
Y avait-il penalty sur Bergessio ?
À la 26e minute, Dimitri Payet lance Bergessio en profondeur. L’attaquant argentin se présente face à Edel, mais il s’écroule suite à un tacle de Sylvain Armand. L’arbitre de la rencontre demande au Stéphanois de se relever et signale une sortie de but.
Les commentateurs semblent affirmer qu’il y avait penalty. Si le geste d’Armand — un tacle désespéré qui n’avait aucune chance d’atteindre le cuir — semblait particulièrement inopportun, il nous semble assez difficile de trancher dans un sens ou dans l’autre : les différents angles de vue ne permettaient pas de déterminer s’il y avait eu contact entre les joueurs, et ce malgré les moyens colossaux dégagés par Canal+ pour l’inutile « Super Ralenti ». Les adeptes de la vidéo dans le football n’ont jamais dit ce qu’un arbitre pourrait faire dans ce cas de figure bien précis s’il disposait de la sacro-sainte vidéo…
Autres infos autour du match
La nostalgie du bloc soviétique
En début de seconde période, une échauffourée a eu lieu, consécutive à une altercation entre Diakhaté et Kezman, le joueur stéphanois reprochant au Serbe de lui avoir mis un coup. Le commentateur de la rencontre, David Berger, a émis une théorie tout à fait anachronique à ce sujet : vu qu’il y a encore quelques mois, Kezman jouait à Saint-Pétersbourg, et Diakhaté au Dynamo Kiev, peut-être que les deux joueurs s’étaient déjà bagarrés lors d’une rencontre de championnat, là-bas, dans les pays de l’Est.
David Berger n’a donc plus écouté les infos depuis au moins 1991, puisque l’URSS n’existant plus, l’Ukraine et la Russie sont désormais deux pays distincts avec des championnats de football qui leur sont propres. Heureusement, une âme charitable a rectifié l’erreur dans l’oreillette du journaliste, qui a pu se corriger à l’antenne.
Infos en vrac
Série en cours. Le PSG reste désormais sur six matches sans défaite toutes compétitions confondues : trois victoires et trois matches nuls. La seule série de plus de trois matches sans défaite cette saison remontait aux quatre premières journées en août dernier.
Extérieur. Paris reste sur neuf matches sans victoire à l’extérieur en L1, soit près de cinq mois. Le dernier succès du PSG remonte du 2 décembre, avec une victoire 2-5 à Boulogne-sur-Mer.
Le point sur les suspensions
Averti dimanche soir, Mateja Kezman sera suspendu à Grenoble.
Également averti, Clément Chantôme sera suspendu contre Valenciennes s’il est sanctionné samedi face à Rennes — c’est le seul joueur menacé de suspension.
Enfin Edel, Camara, Erding, Hoarau, Makelele et Sessegnon seront sous la menace d’une suspension lors de leur prochain carton jaune.