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Zoom rétro — le PSG en demi-finales de coupe de France

Coupe de France : les demi-finales du PSG (2/2)

Retour sur les douze demi-finales de coupe de France disputées par Paris

mercredi 14 avril 2010, par Gauthier B.

Coupe de France : les demi-finales du PSG (2/2)

Le PSG a une riche histoire avec la coupe de France. Même si ces dernières années n’ont pas été les meilleures pour le club parisien, cela ne l’a pas empêché de disputer quatre demi-finales depuis 2003, pour un total de douze demi-finales en 33 ans. Retour sur ces matches qui ont la plupart du temps souri aux Parisiens.

Après avoir revisité le bilan détaillé du PSG par saison en coupe de France puis le récit des quarts de finale du PSG depuis 1998, passons en revue le déroulement de toutes les demi-finales de coupe de France disputées par le club parisien. Partie 2/2 : de 1998 à 2008.

1997/1998 : PSG vs Guingamp

Une semaine après avoir remporté la coupe de la Ligue face aux Girondins de Bordeaux, et quatre jours après avoir obtenu un match nul chez l’Olympique de Marseille, la génération dorée du Paris Saint-Germain poursuit sa tournée d’adieu en tentant de remporte la coupe de France. L’adversaire en demi-finale est l’En Avant Guingamp, alors en première division. Équipe qui comporte dans ses rangs un futur Parisien en la personne de Nicolas Laspalles.

Paris marque vite et, phénomène incroyable en 1998, le but est l’œuvre de Florian Maurice — cette même année, il n’aura marqué qu’un seul autre but, en coupe de la Ligue. Il ouvre le score à la 4e minute, sur corner. Paris domine largement la première mi-temps et a deux occasions de doubler la mise : une frappe de Simone atterrit sur la barre, et Paris se voit octroyer un penalty. C’est bien évidemment Raï qui est préposé à l’exercice. Jusqu’à la finale de coupe de la Ligue, une semaine plus tôt, le Brésilien n’avait jamais manqué un penalty pour le PSG, en cinq années au club. Contre Bordeaux, Ramé l’avait repoussé, mais Simone avait marqué derrière. Cette fois-ci, il voit son penalty à nouveau repoussé par le portier adverse, Romuald Thomas. Mais personne n’est à l’affût.

La deuxième mi-temps est un peu plus difficile, mais Paris réussir à faire le métier et à se qualifier pour la finale qu’il remportera face au futur champion, Lens.

2002/2003 : PSG vs Bordeaux

L’année précédente, les deux équipes s’étaient déjà affrontées en demi-finale de coupe de la Ligue. Et Bordeaux s’était imposé au terme d’un match houleux — un penalty, un carton rouge et trois cartons jaunes contre le PSG seront sifflés en une minute. Cette fois-ci, l’arbitre n’étant pas Gilles Veissière, la rencontre se déroule dans un meilleur climat. Pour le bonheur de Luis Fernandez, qui avait tout misé sur cette compétition.

Le match n’est pas très enlevé, mais Paris s’en sort grâce à son Brésilien Ronaldinho, qui avait décidé de bien jouer ce soir-là. En première période, il presse un jeune défenseur débutant adverse, Marc Planus, lui prend la balle dans les pieds et s’en va gagner son duel face au gardien d’un judicieux plat du pied.

En seconde période, Marco Caneira est expulsé côté bordelais, et la partie est alors facilitée pour Paris, qui souffrait jusque-là face à la vivacité des milieux Meriem et Savio. Ronaldinho ajoute un deuxième but en fin de rencontre. Fiorèse est lancé côté droit et sert dans l’axe Ronaldinho. Celui-ci, avec deux défenseurs qui lui reviennent dessus, exécute un lob très précis depuis l’entrée de la surface. Le gardien Roux est immobile et voit le ballon atterrir dans sa lucarne.

Paris se venge donc de l’affront de l’année passée, et obtient une place finale, face à l’AJ Auxerre. Mais le palmarès du PSG restera vierge cette année encore…

2003/2004 : PSG vs Nantes

Après un parcours truffé de victoires marquantes — PSG-Troyes où le PSG était mené 0-2 à la 89e, une victoire au Vélodrome — Paris doit valider son ticket pour la finale de la coupe de France en allant à la Beaujoire. Au FC Nantes évoluent alors Landreau, Armand, Ateba et Yepes. Paris joue sans Pauleta, suspendu.

Les deux équipes passent la première mi-temps à se contenir mutuellement. Comme à son habitude, le PSG est très bien organisé, et attend les failles de l’adversaire pour s’imposer. Ce qui arrive en tout début de seconde mi-temps, quand Juan Pablo Sorin lance en profondeur Fiorèse, qui ne manque pas son face à face — comme en championnat quelques mois plus tôt. Les Nantais tentent de réagir, mais la muraille défensive parisienne est telle qu’ils n’inquiètent pas le moins du monde Letizi. Les contres parisiens se multiplient, et Landreau sauve son équipe devant Fiorèse puis Reinaldo.

Alors que l’on se dirige vers une qualification tranquille, un centre de Da Rocha est manqué par Letizi. Yepes se retrouve donc seul au second poteau pour marquer dans le but vide. Paris doit jouer les prolongations, avec la problématique suivante : Vahid Halilhodzic a effectué tous ses changements, et des changements particulièrement défensifs : Fiorèse, Ljuboja et Reinaldo sont sortis pour Hugo Leal, Touré et Cubilier. Durant les trente minutes qui suivent, les velléités offensives du PSG ne reposent que sur les épaules d’Alioune Touré. Autant dire qu’il ne se passe pas grand-chose pour les Parisiens, ni pour Nantes.

Arrive alors une séance de tirs au but durant laquelle les tireurs se montrent assez maladroits. Les équipes ont à tour de rôle la balle de qualification, mais il faut attendre le septième tireur pour voir Mbami envoyer le PSG en finale, face à… Châteauroux, qui évolue en L2. Paris remportera enfin son premier trophée depuis 1998.

2005/2006 : PSG vs Nantes

Deux ans plus tard, Paris se déplace à nouveau à Nantes. Guy Lacombe a joué un grand coup d’intox en faisant croire à une blessure de Pauleta, et ce alors que Kalou était d’ores et déjà suspendu. Mais le Portugais est bel et bien présent sur le terrain au coup d’envoi.

Sa présence s’avère décisive, puisqu’à l’heure de jeu, il lance une contre-attaque décisive en servant Pancrate en profondeur. Celui-ci dribble Landreau et ouvre le score. Ce but est suivi d’une réaction nantaise : sur un coup franc lointain, Cetto reprend de la tête devant une défense parisienne plutôt passive.

Et alors qu’on se dirige vers une nouvelle prolongation, le génie de Pauleta parle à nouveau : Dhorasoo adresse une louche vers la surface ; Pauleta, les yeux rivés sur le ballon, réalise une volée en pivot — un des gestes les plus difficiles du football — avec une aisance déconcertante. Landreau est surpris par la spontanéité du geste et doit aller chercher le ballon au fond de ses filets.

Paris se qualifie donc pour la finale. Dans le même temps, Marseille a battu Rennes ; le Stade de France verra donc l’affrontement tant redouté entre les deux supposés ennemis jurés. Et c’est le PSG qui sortira vainqueur du duel tant attendu, remportant ainsi la septième coupe de France de son histoire.

2007/2008 : PSG vs Amiens

Dernière demi-finale en date pour Paris : un déplacement à Amiens en 2008. Certains parleront de tirage au sort clément pour Paris, d’autres diront à juste titre que si un club de L2 comme Amiens est demi-finale — tout comme Sedan de l’autre côté du tableau -,- c’est surtout que les autres clubs de L1 se sont fourvoyés auparavant…

Comme dix ans plus tôt, le PSG a gagné la coupe de la Ligue et veut faire le doublé. Fidèle à son habitude dans cette compétition, Paul Le Guen pratique un turn-over massif. Alonzo, Mabiala, Sankharé, Souza, Ngoyi et Arnaud sont titulaires. Côté amiénois, un joueur en fin de carrière bien connu du PSG est présent sur la pelouse : Fabrice Fiorèse.

La première mi-temps est juste marquée par une interruption de la rencontre, provoquée par la présence de gaz lacrymogènes venus de l’extérieur du stade en raison d’incidents impliquant des supporters parisiens refoulés à l’entrée — il y avait plus de Parisiens aux guichets que de places disponibles ; depuis, les places en déplacement sont systématiquement vendues au Parc des Princes avant le match.

La seconde période est largement dominée par… Amiens. Les joueurs de L2 se créent plusieurs occasions, mais Alonzo repousse dans son style toujours si peu académique. Ce qui permet au PSG de marquer sur sa première grosse occasion : Yannick Boli, fraîchement rentré, effectue un long relais avec Luyindula. Il dribble en suite dans la surface et ajuste subtilement le portier adverse. Apparemment, de quoi attirer le Real Madrid

Ce but n’empêche pas Paris de trembler à nouveau, avec une dernière grosse occasion sur une frappe de Fiorèse, repoussée superbement par Alonzo. Au micro d’Eurosport, le gardien parlera de « hold-up ».

Paris se qualifie donc par sa deuxième finale de la saison, et défiera l’Olympique lyonnais. Il s’inclinera finalement en prolongations, malgré un excellent match.

À lire sur PSGMAG.NET :

- les demi-finales de coupe de France de 1975 à 1995
- les demi-finales de coupe de France de 1998 à 2008

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