[34e j.] Retour sur PSG 0-1 Rennes (vidéos)

Privé de Chantôme, Traoré et Hoarau — à la dernière minute —, le PSG s’est incliné pour la quatrième fois de la saison à domicile, alors qu’il avait l’opportunité de doubler les Lyonnais sur la troisième marche du podium.

Le match en bref

Le résultats de Toulouse et de Lille assuraient au PSG de garder sa quatrième place, la défaite de Lyon à Valenciennes lui permettait, en cas de victoire, de s’octroyer la troisième place. Avant même le début de la rencontre, le PSG subissait un coup dur : son meilleur buteur Guillaume Hoarau devait déclarer forfait — touché aux adducteurs la veille lors de l’entraînement —, au bénéfice de Peguy Luyindula. Les Rennais déploraient quant à eux l’absence de dernière minute de leur capitaine Hansson, mais pouvaient compter sur le retour de leur gardien, Nicolas Douchez. Celui-ci était forfait lors du match contre Bordeaux, et les Girondins avaient ainsi pu profiter des approximations de son remplaçant N’Diaye.

Le match partait sur des bases connues ces derniers temps : des adversaires incapables de tenter autre chose que des frappes lointaines improbables, mais aussi, de l’autre côté, des Parisiens en difficulté pour surprendre l’adversaire. Toutefois, sur quelques jolis mouvements, le PSG parvient à se mettre en bonne situation : Sessegnon croise trop sa frappe après un relai avec Giuly, M’Bia est proche de tromper son gardien après un centre de Ceara, et enfin, juste avant la mi-temps, Sakho reprend avec imprécision un bon coup-franc de Rothen.

PSG 0-1 Rennes (03/05/2009)

La deuxième mi-temps reprend par ce qui s’apparente à un coup dur : Giuly, blessé, n’arrive plus à accélérer, Paul Le Guen doit donc le remplacer par Mateja Kezman. Cette fois, le Serbe semble dans un bon soir, et en s’appliquant à jouer simple et propre, il est à l’origine de la plus belle occasion parisienne du match : sur son côté droit, il centre. Luyindula reprend de la tête : Douchez vient chercher le ballon dans sa lucarne. Sessegnon récupère le ballon et centre en retrait pour Clément, qui tire : Douchez repousse encore. Luyindula est à l’affût et tape le poteau. Suite à cette triple occasion, on pense que le PSG va se réveiller, mais il n’en a pas le temps. Sur une de ces énièmes tentatives désespérées, Jérôme Leroy effectue une volée ridicule que Mamadou Sakho a le malheur de dévier dans ses propres cages. Le ballon partait à 10 mètres sur la droite des buts de Landreau, et termine finalement juste à côté de son poteau gauche (0-1, 66e).

Ce but assomme les Parisiens qui n’ont plus trop de jus pour repartir, et qui n’ont pas non plus de joueurs sur le banc capables de renverser la vapeur. En dehors des frappes désespérantes de Sessegnon, et des tentatives de Clément — après un beau numéro de jonglage — et de Makélélé — sur une surprenante demi-volée —, le PSG n’arrive pas à s’approcher du but adverse. Rennes s’impose donc sans avoir cadré plus de deux frappes [1], et le PSG n’arrive toujours pas à dépasser Lyon.

Avec huit points de retard sur les leaders, le titre est désormais impossible à attraper. L’objectif réel consiste donc à décrocher cette troisième place qualificative pour les barrages de la Ligue des Champions ; le PSG ne peut plus rêver à mieux. Maintenant que les Parisiens savent exactement ce qu’ils visent, peut-être cela va-t-il les remobiliser pour les quatre dernières rencontres de la saison.

Paris SG – Rennes en trois questions

 Hoarau a-t-il manqué à la pointe de l’équipe parisienne ?
Oui, sans aucun doute. Sans prétendre que le PSG aurait forcément gagné avec le Réunionnais, il est sûr que l’impact de Guillaume Hoarau a fait défaut face aux Rennais. Très vite regroupés en défense dès qu’ils perdaient le ballon, les hommes de Guy Lacombe ont fait parler leur puissance. Rugueux, très athlétiques, les défenseurs bretons n’ont pas laissé la moindre chance aux joueurs de la capitale sur les balles aériennes. Sur coups de pieds arrêtés, à part une tête de Camara en toute fin de match, trop molle et placée sur Douchez, jamais les Parisiens n’ont réussi créer le danger. Pire, dans le jeu long, Luyindula et Giuly se sont retrouvés totalement impuissants face aux tours rennaises.

Hoarau, avec son jeu en pivot, aurait pu créer quelques espaces, et lancer Giuly dans les brèches ou exploiter les centres. Là, que ce soit Ceará ou Sessegnon, quand les Parisiens ont réussi à passer sur leur côté droit, ils se sont retrouvés obligés de centrer en retrait au milieu d’une forêt de jambes. Impossible de chercher un coéquipier sur une balle levée…

 Les Rennais avaient-ils dans les jambes leur défaite de mercredi ?
Non, vraiment pas. Battus dans les arrêts de jeu alors qu’ils avaient mené deux fois et qu’ils évoluaient à 11 contre 10 depuis une heure, les Bretons auraient pu marquer le coup, physiquement ou psychologiquement. Il n’en a rien été.

Les coéquipiers de Jérôme Leroy — comme à son habitude infatigable lorsqu’il rencontre le Paris SG — ont livré une remarquable prestation au niveau de l’engagement. Une nouvelle fois, une équipe sans âme trois jours plus tôt, incapable de fournir les efforts pour se replier correctement quand elle affronte un club de province luttant pour le titre, retrouve subitement des valeurs d’abnégation et de combativité au moment de fouler la pelouse du Parc des Princes.

Si les Bretons traînaient leur peine sur les terrains de L1 depuis plusieurs semaines, le bon air du périphérique semble leur avoir fait le plus grand bien. Jérôme Leroy, pourtant transparent lors des dernières rencontres de son équipe, était partout, Cheyrou et ses attaquants tissaient un premier rideau défensif dès que le Paris SG portait la balle, et toute l’équipe retrouvait à point nommé ses valeurs de cohésion et de sacrifice.

Paris restera toujours Paris. Pour beaucoup de clubs ne nourrissant plus guère d’ambition, si perdre contre Bordeaux ne revêt pas de caractère trop grave, en revanche, battre le PSG restera un objectif en soi. On a beau le savoir, ça surprend toujours un peu.

 Paris méritait-il de perdre ?
Peut-être pas. Le football est un sport injuste, et peut-être est-ce d’ailleurs ce qui lui confère un charme très particulier. Lors de ce PSG-Rennes, les Parisiens ne peuvent toutefois pas se cacher : s’ils ont perdu, ce n’est ni à cause d’une erreur d’arbitrage de Fredy Fautrel, ni à cause d’un fait extérieur au jeu.

Après, reste le fait que Rennes ait marqué sur une frappe complètement ratée de Jérôme Leroy, détournée dans son propre but par le jeune Sakho. Passons sur les étonnantes manifestations de joie de l’ancien Parisien pour un but qui doit plus à la chance qu’à son talent pour nous intéresser à l’ensemble de la partie. Les débats étaient plutôt équilibrés… dans la médiocrité. Paris s’est créé peu d’occasions franches, et c’est juste après la plus dangereuse — deux frappes détournées coup sur coup par Douchez, suivies d’une reprise de Luyindula sur le poteau — que Rennes a ouvert le score de la manière que l’on sait. À part ça, pas grand chose, mises à part quelques frappes non cadrées de Sessegnon, et une splendide mine de Makélélé.

Le bilan des attaquants parisiens est donc plutôt limité. Mais que dire de celui des Bretons, si ce n’est qu’il frisait l’indigence ? Malgré une bonne occupation du terrain en première mi-temps, Rennes n’est à créditer que de trois tirs cadrés sur toute la rencontre. Et encore, parmi ces tirs il y a le contre son camp de Sakho, et la désormais systématique tentative de ballon piqué de Leroy, cette fois-ci captée sans efforts par un Landreau qui n’en demandait pas tant. Mais jamais les visiteurs ne se sont réellement montrés dangereux.

Le but rennais a semblé assommer les hommes de Paul Le Guen, alors justement qu’ils prenaient le dessus. Au vu du déroulement de la partie, à l’heure de jeu ce match commençaient à sentir le 0-0, avec toutefois un avantage pour Paris qui montait en puissance. Si la victoire rennaise n’a rien d’infamant, pour eux ce match aurait tout aussi bien pu se finir sur une défaite. Mais ce qui est fait est fait…

Bilan de la 34e journée

Lille défait à Lorient (3-1), Lyon battu à Valenciennes (2-0) : statu quo dans la lutte pour la troisième place, toujours occupée par les champions de France en titre. Seul élément positif pour les Parisiens : le PSG a repris un but à Lyon à la différence de buts !

Toulouse revient à deux points des Parisiens après son match nul à Marseille (2-2), et Rennes à six points.

Certitudes de la fin de saison

 Le PSG ne peut pas terminer en dessous de la huitième place.

Fins de séries

 Le PSG avait inscrit au moins 1 but lors de ses 11 derniers matches au Parc des Princes. Il fallait remonter au 29 octobre 2008 (PSG 0-1 TFC) pour trouver trace d’un précédent match lors duquel Paris était resté muet.

 De son côté, Rennes avait encaissé au moins 1 but lors de ses quatre derniers déplacements.

 Le PSG n’avait plus encaissé de but depuis trois journées (PSG 2-1 Nice, le 5 avril) et n’avait plus perdu depuis Toulouse 4-1 PSG, le 22 mars.

 Paris restait sur une série de 7 victoires en 8 matches à domicile, soit 10 succès sur les 12 derniers matches.

Quelques stats

 Avant Rennes, seul Toulouse avait réussi à battre deux fois le PSG cette saison.

 Rennes ne s’était imposé que trois fois en déplacement cette saison — à Saint-Étienne, Lorient et Nice.

Autres infos autour du match

Suspensions

Aucun Rouge & Bleu n’ayant reçu de carton dimanche soir, seuls Stéphane Sessegnon et Guillaume Hoarau restent sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement.

Banderoles, tribunes et photos

Les photos des tribunes sont disponibles sur les sites habituels :
 PSGMAG.NET : Photos de PSG 0-1 Rennes depuis Auteuil ;
 les Supras ;
 fansupporters.com ;
 le fil dédié au match de Mouvement Ultra.

Le site officiel du Paris SG propose également des photos du match et des tribunes.