Les enseignements du match
Joueur par joueur
Dans les cages, Nicolas Douchez a commencé par rassurer les siens en effectuant une parade bien sentie sur une volée adverse… avant d’encaisser un but sur le corner qui suit, sans rien n’y pouvoir. Il a ensuite boxé une autre frappe dangereuse, et n’a rien pu faire sur la jolie frappe de David Lopez. Le gardien remplaçant a été assez malheureux dans cette compétition, sans être aucunement fautif, et cette élimination est synonyme d’une réduction conséquente de son temps de jeu en deuxième partie de saison. En défense centrale, le capitaine Zoumana Camara a effectué quelques interventions autoritaires, mais dégage actuellement un peu moins de sérénité que lors de son très bon début de saison. Ce qui ne l’empêche pas de fournir une prestation plus qu’honnête. À ses côtés, Diego Lugano a pu se relancer, même s’il est toujours l’auteur de quelques ratés inquiétants. Ses jaillissements ont été souvent gagnants, et alors qu’il donne l’impression de dégager le ballon à l’emporte-pièce, il a trouvé preneur la plupart du temps. C’est d’ailleurs lui qui récupère le ballon sur le troisième but parisien.
À gauche, Siaka Tiéné a été en souffrance au moins en début de match. Pris de vitesse à plusieurs reprises, il est au marquage du joueur qui ouvre le score sur corner. Une fois la domination parisienne un peu plus franche, il a pu passer une soirée plus tranquille et a, comme à son habitude, essayé d’apporter un soutien offensif dès que possible. Avec à la clé quelques combinaisons intéressantes avec Pastore. À droite, Marcos Cearà a d’abord eu du mal à gérer le surnombre adverse, puis sa technique a pris le dessus : avec à ses côtés des défenseurs pas forcément à l’aise dans la relance, il a fait du bien aux siens par sa justesse technique. Même dans des situations pas évidentes, il arrive toujours à trouver un moyen de ressortir le ballon. Offensivement, il est notamment l’auteur d’un très bon centre pour Bahebeck.
Aligné à la récupération, Sylvain Armand a eu du mal à se positionner sur le terrain, par rapport à son coéquipier Mathieu Bodmer. Le rythme du match a en fait été donné par les deux hommes. Pris de cours par la technique adverse, ils n’ont pas su mettre fin aux surnombres adverses dans le premier quart d’heure de chaque mi-temps : ils étaient souvent tous les deux dans la même zone, laissant beaucoup de champ à l’adversaire en cas de passe réussie. C’est ni plus ni moins ce qu’il s’est passé sur le second but. En revanche, dès qu’ils se sont montrés plus agressifs à la récupération, le PSG a joué plus haut et c’est sous leur impulsion que Paris a dominé la fin de première période. Bodmer a été récompensé par un joli but d’une tête très difficile à mettre.
Côté gauche, Nene est dans le coup des deux premiers buts, a obtenu deux penalties ; il en a certes raté un, mais il a le don de systématiquement gêner l’adversaire quand il est en possession du ballon. À droite — ou à gauche selon les permutations —, Jean-Christophe Bahebeck a connu un match difficile. Il s’est toujours battu, et n’a jamais hésité à tenter, mais ses quelques actions ratées — deux tirs hors-cadre alors qu’il était en bonne position et un retour en défense manqué qui donne un ballon de but à l’adversaire — l’ont clairement perturbé. Il peut toutefois se consoler avec une passe décisive — même si elle est probablement involontaire — sur le premier but parisien.
Javier Pastore a joué plutôt librement dans cette partie, étant moins proche de l’attaquant que lors des dernières rencontres. Il a donc beaucoup décroché pour combiner avec les autres joueurs offensifs. Cela a donné quelques belles phases de jeu ; surtout, l’Argentin semble avoir retrouvé son coup de rein du début de saison. Il a eu en effet bien plus de réussite dans ses dribbles, et a même eu le jus nécessaire pour tenter avec succès un grand pont à la dernière seconde de la partie. Devant lui, Kevin Gameiro confirme son retour en forme. L’évolution de son jeu nous offre une nouvelle confirmation du fait que la confiance est primordiale pour un buteur : il y a deux semaines, il était incapable de tenter la moindre percée balle au pied. Mercredi soir, il se sentait tellement bien qu’il a offert au public des gestes spectaculaires, comme les deux ci-dessous.
Du côté des remplaçants, Guillaume Hoarau a effectué son retour pour une demi-heure. Il a le mérite d’avoir renoué avec les filets en transformant un penalty, mais on relèvera surtout que sa seule présence suffit à changer le visage de l’équipe. Parce qu’il prend tous les ballons aériens d’une part, mais aussi parce qu’il cherche immédiatement à servir le joueur le mieux placé. Christophe Jallet et Mevlüt Erding sont eux rentrés dans le dernier quart d’heure, et ont construit le troisième but.
La tactique en cours de match
Sur le plan offensif, le PSG a commencé la partie de la façon suivante, les placements de la ligne de trois étant parfaitement théoriques, les joueurs permutant beaucoup :
À l’heure de jeu, Hoarau est rentré à la place de Bahebeck, le PSG est resté dans la même tactique, Gameiro basculant… côté gauche.
Avec les rentrés d’Erding et Jallet, le PSG est passé dans une tactique qui se rapproche d’un 4-4-2 :
Des sifflets pour Bahebeck
- Jean-Christophe Bahebeck
- Photo Vincent Hanquet — PSGMAG.NET
Jean-Christophe Bahebeck n’a pas été bon mercredi soir. (voir plus haut) Mais bien qu’il n’ait rien lâché, au Parc des Princes, certains ratés ne pardonnent pas. Hésitant sur certaines prises de balles, ratant deux occasions franches, le jeune Parisien a très vite senti le Parc des Princes commencer à le chahuter. Ce qui n’a pas échapper à Kombouaré qui, après une de ses pertes de balle, a tenté de le réconforter : « Baisse pas la tête, baisse jamais la tête ! C’est pas grave ! »
Mais qu’est-ce que le soutien d’un coach quand plusieurs milliers de personnes commencent à se manifester ? Bahebeck a donc ensuite plongé, et n’a plus rien fait de bon en seconde période. À l’heure de jeu, il est sorti sous les sifflets — et quelques applaudissements tout de même :
Siffler un joueur du PSG pendant une rencontre est déjà difficile à comprendre de la part de personnes se prévalant de la qualité de supporters du club, mais s’en prendre à un gamin de 18 ans qui est dans sa première année professionnelle confine à la crétinerie la plus absolue. Il n’est même pas ici question du plan Leproux : avec ou sans association, ce genre de comportement a toujours pu être observé au Parc des Princes. Personne ne sait ce que sera la carrière de ce jeune homme, et personne ne soutient qu’il réalise en ce moment des performances exceptionnelles ; mais qui sait ce qu’il aurait pu faire mercredi s’il avait senti une once de soutien après ses premiers échecs ?
Car siffler Bahebeck aujourd’hui, ou même émettre un jugement définitif sur un footballeur encore en apprentissage, c’est jouer un jeu dangereux. C’est ne laisser aucune chance à un enfant du club. C’est condamner les jeunes qui viendront ensuite. C’est considérer que le centre de formation du PSG, qui enregistre actuellement des résultats exceptionnels — vice-champion de France U17 2010, champion de France U17 2011, double champion de France U19 2010/2011 —, ne sert à rien. Il ne faut pas rêver, aucune des pépites en devenir que pourra fournir le PSG ne sera irrésistible au moment de ses débuts pros. Tous feront des erreurs, et tous auront une période difficile au moment de franchir un palier entre la CFA et le monde pro.
Au moment de sa sortie, Bahebeck a vu Sakho venir le réconforter, avant même que son entraîneur le fasse à son tour. Ce n’est pas anodin : il y a moins de deux ans, après un but contre son camp marqué contre Guingamp, on pouvait déjà lire et entendre que Sakho ne percerait jamais. Aujourd’hui, il est en lice pour disputer un Euro en tant que titulaire. Cela marche également avec Chantôme, qui n’a su devenir régulier qu’à partir de ses 23 ans. Ces exemples devraient permettre d’avoir un peu d’indulgence pour un joueur qui n’est professionnel que depuis six mois.
Les vidéos des buts du match
Autres infos autour du match
Stats en vrac : l’équipe
Point faible. « Le PSG a encaissé son 9e but de la tête cette saison, toutes compétitions confondues », relève Opta.
19 matches sans défaite. Les Parisiens restent désormais sur une série de 19 matches européens sans défaite au Parc des Princes — et 35 buts marqués contre 9 encaissés durant cette période.
Ratio buts/tirs en berne. « Le PSG n’a converti que 4 de ses 87 tirs en Ligue Europa (4,6 %), le ratio le plus faible cette saison », signalait Opta avant la rencontre.
Stats en vrac : les joueurs
Pastore renoue avec l’efficacité. « Javier Pastore a mis fin à une série de 456 minutes sans marquer pour le PSG », indique Opta.
Infos en vrac
Le PSG est éliminé. Un match nul du PSG à Salzbourg il y a quinze jours suffisait aux Parisiens pour se qualifier. Une défaite 1-0 leur assurait encore d’être maîtres de leur destin, devançant les Autrichiens à la différence de buts particulière. Mais la défaite 2-0 avait finalement placé désormais le PSG à la troisième place derrière son adversaire du jour.
Pour récupérer la place de second ce mercredi, Paris devait prendre plus de points contre Bilbao que Salzbourg sur la pelouse de Bratislava. Les Autrichiens s’étant imposés 2-3 à Bratislava, le PSG est éliminé malgré sa victoire contre l’Athletic Bilbao.
Classement. L’Athletic Bilbao est seul premier avec 13 points, devant Salzbourg et Paris (10). Les Autrichiens devancent le PSG à la différence de buts particulière. Enfin le Slovan Bratislava est dernier avec 1 point.
À noter que le PSG est la seule équipe comptant plus de 8 points à être éliminée de la phase de groupes.
Nene a laissé à Hoarau le second penalty. Après avoir manqué le premier penalty — une première depuis son arrivée au PSG —, Nene souhaitait prendre sa revanche sur le second. Il a cependant laissé à Guillaume Hoarau l’occasion de signer son retour, a indiqué le Réunionnais après le match : « Nenê voulait le tirer, mais il a vu dans mon petit regard que je me sentais bien. C’est presque une passe décisive de sa part. Ça fait vraiment plaisir bien sûr, car cela faisait trois mois que j’étais en tribunes. Ce n’était pas évident, mais j’ai bossé pour revenir, pour prendre du plaisir. » (source : lequipe.fr)
Audience. Le match du PSG a attiré 1,1 million de téléspectateurs sur W9 — soit 4,7 % de part d’audience —, avec une pointe à 2,1 millions en fin de rencontre, d’après les chiffres de Médiamétrie cités par enpleinelucarne.net.
Historique. « Cela faisait 35 ans qu’on n’avait plus vu un 16e de finale de C3 sans club français (1976/1977) », souligne Opta. Le fondement de cette statistique reste toutefois discutable, s’agissant d’une compétition dont le format a changé plusieurs fois au fil des années. Jusqu’en 1999, il ne fallait battre qu’une équipe en matches aller-retour pour atteindre les seizièmes de finale ; aujourd’hui, il faut franchir au moins un tour de barrage puis une phase complète de poule.
Bilan du PSG en coupes d’Europe
Le PSG a disputé 160 matches européens depuis ses débuts en 1982. Son bilan : 80 victoires (50 %), 40 matches nuls (25 %), 40 défaites (25 %).
Compétitions européennes | P | J | V | N | D | BP | BC | D |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Ligue des champions (C1) | 5 | 40 | 19 | 7 | 14 | 63 | 52 | +11 |
Coupe des coupes (C2) | 6 | 38 | 24 | 6 | 8 | 66 | 27 | +39 |
Coupe UEFA/Ligue Europa (C3) | 9 | 72 | 32 | 24 | 16 | 106 | 62 | +44 |
Supercoupe d’Europe | 1 | 2 | 0 | 0 | 2 | 2 | 9 | -7 |
Coupe Intertoto | 1 | 8 | 5 | 3 | 0 | 20 | 3 | +17 |
Total coupes d’Europe | 22 | 160 | 80 | 40 | 40 | 257 | 153 | +104 |
Dans la presse
Sylvie de Macedo, dans le Parisien du 15 décembre 2011 :
C’est le premier gros couac de la saison. Et pas des moindres. Alors que les propriétaires qataris avaient fait de cette Ligue Europa un objectif majeur de la saison, Paris a piteusement échoué aux portes des 16es de finales. Un échec retentissant pour ce nouveau PSG désireux de briller sur la scène internationale. […] Sur sa prestation d’hier, Paris a plutôt fait le boulot en s’imposant 4-2 face à une équipe bis de Bilbao. Sans être flamboyants, Pastore, Nene ou encore Gameiro ont offert au public du Parc du spectacle et de l’émotion. Mais Salzbourg a mis fin à leurs espoirs en décrochant la victoire à Bratislava (3-2) après avoir pourtant été mené 2-0. […]
Le miracle n’aura donc pas eu lieu. Et ce matin, tous les regards se tournent encore vers le coach parisien. Menacé depuis plusieurs semaines, Kombouaré vient de griller un nouveau joker. Il est en effet le premier entraîneur du club à ne pas qualifier son équipe pour les 16es de finale de cette compétition. Un triste record. Devant la presse, Leonardo, le patron sportif, a d’ailleurs botté en touche lorsqu’il a été question de l’avenir de son entraîneur. Une preuve que cet échec en Ligue Europa pèsera lourd lorsque sera venue l’heure de décider de son sort. Les Qataris lui accordent déjà bien peu de crédit. Ils ne se sont pas (encore) séparés de lui au regard du soutien que lui manifeste le vestiaire parisien. Mais, à la trêve, la donne pourrait changer. Désormais, il ne reste plus que deux matchs au technicien pour sauver sa peau. Son sort dépendra donc des résultats obtenus face à Lille dimanche soir et à Saint-Étienne trois jours plus tard mais, aussi et surtout, de la qualité de jeu de son équipe lors de ces deux rendez-vous. La tâche apparaît ardue.
Et rien que sur le match d’hier, le coaching de Kombouaré peut intriguer. La victoire est au bout mais les titularisations de Bahebeck côté droit et d’Armand au milieu se sont révélées risquées vu l’enjeu du défi. […] Fragilisé, le coach ne peut compter que sur ses hommes pour conserver sa place. Mais ce ne sera peut-être pas suffisant. Dans le même temps, Leonardo continue de prospecter à droite et à gauche pour lui trouver un successeur. Le contact semble toujours maintenu avec Ancelotti. Les dernières rumeurs évoquent également Rijkaard. Autant dire que la trêve promet d’être agitée…
Damien Degorre, dans L’Équipe du 15 décembre 2011 :
En dépit de sa victoire sur Bilbao, le PSG, qui avait érigé la Ligue Europa en priorité, s’en trouve déjà éjecté. Leonardo n’a pas apprécié. Paris ne sera pas l’unique représentant français en Ligue Europa, au printemps prochain, malgré un succès sur Bilbao qui ne console pas grand monde. Ni l’actionnaire qatari du PSG, qui rêvait de frapper vite et fort sur la scène continentale, ni Leonardo qui, au moment de s’exprimer devant les micros, dressait un bilan à mi-saison où les satisfactions n’étaient pas légion : « On est éliminés de la Ligue Europa, éliminés de la coupe de la Ligue et deuxièmes du championnat. Cette année, on avait la possibilité d’exister en Europe. Ne plus y être, c’est toujours difficile, c’est une désillusion. C’était un objectif important de la saison. » Le directeur sportif brésilien tient là des griefs qu’il pourrait ressortir à d’autres interlocuteurs que des journalistes s’il parvenait à s’entendre, dans les prochains jours, avec Carlo Ancelotti par exemple.
[…] Si le PSG a souvent été malmené par le jeu court et rapide d’une équipe basque « bis », il a su répliquer grâce à un état d’esprit irréprochable, à des erreurs de jeunesse de l’adversaire, à l’image du but contre son camp d’Iñigo Perez (3-2, 85e), et à certains exploits individuels, comme celui de Nene, échappant à trois défenseurs avant d’être déséquilibré dans la surface. […] Même si le PSG a enchaîné un troisième succès d’affilée (après ceux contre Auxerre 3-2, et à Sochaux, 0-1), la position d’Antoine Kombouaré ne sort pas renforcée par ce revers. Et même si Leonardo a assuré que la question « n’est pas de savoir s’il est fragilisé ou pas », les deux prochaines journées de championnat, contre Lille (dimanche) et à Saint-Étienne (mercredi), ressemblent un peu plus à un dernier baroud pour le technicien kanak.
Réactions
Antoine Kombouaré : « Je ressens une très grosse déception. Il y avait vraiment la place pour sortir de ce groupe. Quand vous jouez votre qualification sur un match sans avoir votre destin entre les mains, c’est un peu plus compliqué… Ce n’est pas ce soir qu’on a failli. Il y a deux matches qui me restent en travers de la gorge : notre nul à Bratislava à neuf contre onze [0-0, le 20 octobre, expulsions de Chantôme et de Tiéné] et ce but qu’on a encaissé à Salzbourg en fin de rencontre [2-0, le 1er décembre]. […] [Les joueurs] ont montré beaucoup de sérieux [dans cette compétition], beaucoup d’envie mais ils n’ont pas été efficaces. On n’a pas été capables d’être réalistes. À Bratislava, on s’était créé au moins dix occasions sans en concrétiser une seule… On n’a pas su faire ce qu’il fallait pour aller en seizièmes de finale alors qu’on avait vraiment l’ambition de passer ce premier tour. Il va falloir apprendre de cette déception. C’est dans les échecs qu’un groupe se construit. […] Il nous reste deux compétitions, il y aura beaucoup de matches à disputer et il faudra tenir compte des aléas d’une saison, les blessures, les suspensions… La gestion du groupe ne sera pas un souci. On n’a pas plus de 21 joueurs de champ, dont trois jeunes [Bahebeck, Kebano et Landre]. Ce qui est certain, c’est qu’il va falloir évacuer cette déception de sortir de la Ligue Europa en allant loin en championnat et en coupe de France. L’avenir dira si cette élimination aura été un mal pour un bien. Aujourd’hui, seule la déception domine. […] La suite de la saison ne risque-t-elle pas de manquer de saveur ? Pas pour moi. Le championnat est super excitant. On est bien placés. Si on peut décrocher quelque chose à la fin, on oubliera la déception de ce soir… » (source : L’Équipe)
Leonardo : « C’était un objectif important de la saison. Et on ne jouera plus l’Europe. C’est une désillusion. Nous sommes deuxièmes du championnat et éliminé de deux compétitions. On ne pourra pas grandir en Europe alors qu’il y avait peut-être des grands matches à jouer. Il y avait par exemple, l’Ajax, Manchester United ou Porto. Mais l’équipe a tout fait pour remporter la victoire. Cela peut-il remettre en cause le projet parisien ? Pourquoi ? Nous ne sommes pas pressés. Cela n’a rien à voir avec l’élimination. » (source : le Parisien)
Guillaume Hoarau : « La triste nouvelle de la soirée, c’est que la C3, on comptait dessus et on ne va pas y revenir. Malgré tout, on sort la tête haute, avec des regrets. Bon, on aura toutes nos forces en L1. On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. On ne va pas ressasser le passé. Ce qu’il manque, c’est du temps. Le club est ambitieux, nous aussi. Les gens veulent du spectacle et on a les joueurs pour ça. » (source : AFP)
Nicolas Douchez : « On savait que ce serait compliqué, oui il y a des regrets. On se fait éliminer dans un groupe à notre portée. […] Cette coupe permettait d’avoir du temps de jeu. A chacun de se battre pour continuer à en avoir. Il y a encore un objectif en championnat. » (source : AFP)
Marcelo Bielsa Caldera (entraîneur de Bilbao) : « La prestation de l’équipe a été correcte dans l’ensemble. Nous sommes responsables des quatre buts encaissés. Nous devons nous en prendre qu’à nous-mêmes. On a assisté à un match plaisant avec des phases offensives intéressantes pour chacune des équipes. En seconde période, nous avons des pertes de ballon et Paris en a profité. » (source : AFP)
Côté tribunes…
Affluence. 37 114 spectateurs étaient présents au Parc des Princes mercredi soir, d’après les chiffres communiqués par le PSG.
Public. « On a retrouvé le public du Parc que j’adore, celui qui croit qu’on doit gagner tous nos matches 5-0, qu’on ne doit jamais rater un geste technique, marquer sur tous nos tirs, etc., décrit Tetsuo Shima sur le forum des Cahiers du football. Cela commence dès la 5e minute avec des “Mouillez le maillot”, chant repris dès que Bilbao a égalisé à 2-2 ; je pense qu’on va y avoir droit à chaque fois que l’adversaire mènera ou égalisera. Ensuite les magnifiques sifflets à l’encontre de Bahebeck, qui certes n’a pas été flamboyant mais a quand même été combatif et s’est procuré plusieurs occasions. Certain que ces sifflets vont lui faire chaud au cœur et le faire jouer libéré la prochaine fois. Surtout pour un joueur de 18 ans ! Et enfin, mon moment préféré, les "merci Paris" à la fin du match alors qu’on est éliminés ; ce n’était même pas du second degré, les mecs étaient contents. Du grand art. »