[21e j.] Un oeil dans le rétro : PSG - Sochaux

Le PSG n’a plus perdu contre Sochaux depuis 1990, mais les deux clubs restent sur deux matches nuls 0-0. D’autres stats sur l’historique des confrontations entre les deux équipes.

Historique : les stats plus ou moins indispensables…

Bilan des confrontations PSG - Sochaux en D1 / L1

PSG - Sochaux à domicile : bilan global défavorable

 En 29 PSG-Sochaux, le PSG compte 19 victoires, 7 matches nuls et seulement 3 défaites.

Tous les résultats des PSG-Sochaux en L1 depuis 15 ans

PSG-Sochaux à domicile : autres chiffres

 Avec 66 % de victoires contre seulement 10 % de défaites en 29 matches, le bilan du PSG contre le FCSM est positif. [1].

 Les trois seules défaites du PSG ont été concédées en 1974/1975, 1975/1976 et 1990/1991 : le PSG est invaincu contre les Sochaliens depuis 1990, soit 12 rencontres.

 En revanche, les Parisiens ne l’ont emporté qu’une seule fois au cours des six dernières rencontres (soit 5 matches nuls).

 Avec seulement 2,31 buts par match en moyenne, les PSG-Sochaux sont moins prolifiques en buts que la moyenne : lors des autres rencontres du PSG à domicile, la moyenne est de 2,66. Paris et Sochaux sont tous deux responsables : le détail indique 0,72 but marqué par les Sochaliens en moyenne (contre 0,94 par les autres adversaires), et 1,59 but pour le PSG (contre 1,73 face aux autres clubs).

Le PSG contre Sochaux au total (domicile et extérieur)

 À égalité avec Metz, le FC Sochaux est l’équipe que le PSG a battue le plus grand nombre de fois, à 33 reprises (en 59 matches, soit 56 % de victoire).

 Les confrontations entre Sochaux et Paris sont moins spectaculaires que la moyenne : 2,36 buts par match (1,42 pour Paris ; 0,93 pour Sochaux), contre 2,54 pour les autres matches du PSG en première division (1,38 but marqué ; 1,16 but encaissé).

Précédentes confrontations en coupes

Le bilan est à l’avantage du FCSM : quatre oppositions, trois qualifications.

En coupe de la Ligue

Sochaux et le PSG ne se sont jamais affrontés en coupe de la Ligue.

En coupe de France

Sochaliens et Parisiens se sont affrontés quatre fois en coupe de France, pour trois qualifications sochaliennes :

 en 1974/1975, le PSG s’impose 0-3 sur le terrain de Sochaux, en huitièmes de finale aller. Paris confirmera au match retour (victoire 2-0 à Paris), et s’inclinera finalement contre Lens en demi-finale.

 en 1976/1977, toujours en huitièmes de finale aller, le PSG perd 1-0 à Sochaux. La victoire 2-1 des Parisiens au match retour sera insuffisante pour leur permettre de continuer l’aventure cette saison-là.

 en 1987/1988, les Sochaliens — alors pensionnaires de deuxième division — battent le PSG 1-3 au Parc des Princes puis 3-0 à Sochaux, en seizièmes de finale.

 en 2006/2007, Paul Le Guen aligne une équipe bis pour disputer à Sochaux les quarts de finale alors que le club est aux portes de la relégation (17e, à trois mois de la fin du championnat). Dramé, Chantôme, Mulumbu, Hellebuyck et Piètre sont défaits 2-1 par le FCSM, qui remportera l’épreuve quelques mois plus tard. Quant au PSG, après un mois de mars désastreux (trois défaites en trois matches), il sauvera sa place en L1 grâce à un mois d’avril quasi-parfait (quatre victoires en cinq matches).

Histoires de PSG - Sochaux

11 août 2001, 3e journée de D1, 1-0

Nous sommes au commencement de la saison, et après deux matches nuls initiaux contre Lille et à Auxerre, Luis Fernandez compte bien battre le promu sochalien pour lancer le championnat du PSG. Et pour cela, le club de la capitale s’appuie sur la première titularisation du nouveau génie annoncé : Ronaldinho. À Sochaux, le club est entraîné par un autre Fernandez, Jean, et dispose dans ses cages de l’ancien joueur Rouge et Bleu, Vincent … Fernandez. Surtout, l’équipe doubiste aligne plusieurs joueurs qui seront des grands animateurs de la L1 dans les années à venir : Meriem, Pedretti, Frau et Pagis.

Malgré son effectif au fort potentiel offensif et technique — Okocha et Anelka sont aussi présents sur la pelouse —, le PSG a énormément de mal à emballer la rencontre. Tout se joue à la dernière minute du temps réglementaire : Édouard Cissé, rentré quelques minutes plus tôt, donne la balle à José Aloisio, recrue onéreuse du mercato également rentrée en cours de match. Celui-ci, initialement dos au but, réussit à se retourner et tire sur le poteau. Le ballon lui revient dessus, et il réussit à marquer.

La victoire est là, et le PSG démarre convenablement sa saison. José Aloisio est en très grande forme ; il sera par ailleurs décisif en coupe Intertoto. Malheureusement, les Sochaliens, qui ont toujours la défaite amère, vont jouer un sale tour à l’attaquant parisien. Maxence Flachez, le défenseur qui était au marquage d’Aloisio sur le but, dira dans la presse que ce but n’était pas valable, qu’Aloisio fait systématiquement faute sur ses prises de balles et que tous les joueurs le savent. Ces propos sont très contestables ; pourtant, les arbitres comprendront parfaitement le message puisqu’à partir de ce moment, Aloisio sera systématiquement sanctionné dans son jeu dos au but…

Cliquez-ici pour voir le but de José Aloisio

6 mars 2004, 27e journée de D1, 1-1

Il s’agit d’une très belle saison pour le PSG de Vahid Halilhodzic qui est troisième, pas très loin des équipes de tête. Le PSG reçoit la modeste équipe sochalienne qui, quant à elle, réalise une saison incroyable : les Doubistes, entraînés par Guy Lacombe, sont quatrièmes. C’est donc une affiche du haut de tableau qui a lieu au Parc des Princes. Le PSG doit jouer sans Danijel Ljuboja — alors en pleine forme —, suspendu.

La rencontre est largement dominée par le PSG qui se procure d’excellentes occasions, mais par maladresse, Pauleta, Fiorèse ou Heinze ne se font pas récompenser. En début de seconde période, le défenseur sochalien Monsoreau effectue une main intentionnelle dans la surface. L’arbitre, Alain Sars, siffle logiquement un penalty que Pauleta transforme. L’avantage au score ne tient que cinq petites minutes, puisque sur une de leurs rares incursions dans le camp parisien, les Lionceaux égalisent : à la réception d’un centre de Tall, Santos réalise un joli enchaînement contrôle dos au but, frappe en pivot.

Nous sommes à la 54e minute, et le match s’arrête là. En effet, à partir de ce moment-là, les Sochaliens jouent la montre, et ce avec la bénédiction de l’arbitre qui laisse les joueurs de Guy Lacombe se rouler par terre au moindre coup de vent, dégager tous les ballons le plus loin possible après un coup de sifflet, prendre le maximum de temps à chaque coup-franc … Il faut dire que les joueurs du président Plessis s’étaient placés en victime six mois durant, ressassant inlassablement le match aller où l’arbitre leur avait supposément refusé un penalty — sans toutefois préciser que, ce soir-là, les joueurs sochaliens avaient multiplié les simulations en tout genre —, insistant sur le fait que le club parisien était toujours favorisé. Il est probable que, ne voulant pas être taxé de pro-parisien, Alain Sars ait refusé de sanctionner les gains de temps sochaliens pourtant évidents …

4 janvier 2006, 20e journée de L1, 3-1

Le PSG ouvre l’année civile 2006 en accueillant Sochaux, 17e du championnat. Le fait marquant est qu’il s’agit du premier match de Guy Lacombe à la tête du staff parisien. Celui-ci a remplacé Laurent Fournier durant le mercato hivernal, sous ordre du président délégué Pierre Blayau pour un motif aujourd’hui encore incompréhensible. Le hasard du calendrier fait que Lacombe commence face à ce qui était encore son équipe six mois plus tôt. Le PSG est privé de Bonaventure Kalou, suspendu, et de Cristian Rodriguez, enfin libéré de ses soucis de transferts avec son ancien club, mais pas encore aligné à cause d’une crainte sur le nombre d’extra-communautaires trop important dans l’effectif parisien. Les dirigeants ont préféré ne pas prendre de risque sur cette affaire.

Guy Lacombe titularise donc Fabrice Pancrate sur le côté droit — joueur jusque-là écarté par Fournier et qui était sur le point de s’engager avec Auxerre avant que Lacombe ne soit nommé — et Christophe Landrin en attaque. Le match est bien dominé par le PSG, et l’ouverture du score intervient à la demi-heure de jeu : Bernard Mendy effectue un superbe débordement avant d’adresser une passe au millimètre pour Landrin, qui pousse tranquillement la balle au fond des filets.

En seconde période, Sochaux égalise par Badara Sène, qui jouait son premier match professionnel. Deux minutes plus tard, Rothen centre dans la surface, Landrin laisse intelligemment filer pour Pancrate qui reprend du gauche, et marque. Les deux joueurs relancés par Lacombe ont marqué. À un quart d’heure de la fin, Pauleta corse l’addition en reprenant victorieusement de la tête un centre de Sylvain Armand.

Victoire du PSG qui se retrouve ainsi troisième. Preuve que Laurent Fournier n’avait pas laissé une situation si désastreuse que ça.

Cliquez-ici pour voir le but de Christophe Landrin

Cliquez-ici pour voir le but de Fabrice Pancrate

Cliquez-ici pour voir le but de Pedro Miguel Pauleta

4 août 2007, 1re journée de L1, 0-0

C’est le premier match de la saison dernière. Le PSG, fort d’une préparation estivale réussie, avec pour point d’orgue le tournoi amical à l’Emirates Stadium, se sent en confiance. Seules deux recrues sont alignées : Zoumana Camara en défense centrale et Didier Digard au milieu du terrain. Sammy Traoré est titularisé en défense centrale et Youssouf Mulumbu au poste d’arrière droit, Bernard Mendy étant suspendu et Ceara pas encore arrivé. Sochaux poursuit sa politique de relance d’anciens latéraux parisiens en faisant jouer Boukary Dramé et Stéphane Pichot.

Le match commence très mal pour les Parisiens, le premier quart d’heure est infernal, les Sochaliens se retrouvent dans la défense adverse en deux passes, et ils se procurent de très grosses occasions, dont une arrêtée superbement par Landreau. Le début de match digéré, les Parisiens se réveillent et font preuve d’une grande malchance. Une double une-deux entre Luyindula et Pauleta se termine par une frappe sur le poteau. À la mi-temps, mécontent de son système défensif, Paul Le Guen réorganise son équipe : Mulumbu sort, Digard prend le poste d’arrière droit, et Granddi N’Goyi fait sa première apparition en L1 au poste de milieu défensif. Celui-ci fait une très belle mi-temps, jouant très simplement vers l’avant. Les occasions se multiplient pour le PSG, Diané venant tout juste de remplacer Pauleta, tape à son tour le poteau après un numéro de dribble dont il a le secret. En fin de match, le tout pour le tout est joué, puisque Gallardo remplace Traoré. Et une dernière occasion a lieu : seul face au but après un centre de Rothen, Pierre-Alain Frau tape sur la barre.

Match nul décevant, qui condamne certains joueurs : Mulumbu et Traoré sont peu de temps après prêtés, respectivement à Amiens et Auxerre. Le mot de la fin revient à Frédéric Hantz, l’entraîneur de Sochaux qui a eu cette phrase amusante en fin de match : « Le PSG tape trois fois les poteaux et je pense que s’il y a 0-0, c’est surtout qu’il y avait deux très grands gardiens. » Effectivement, Richert est très fort pour faire tirer les attaquants adverses sur le poteaux.

Joueurs en commun au Paris SG et à Sochaux [2]

D’Éric Renaut à Boukary Dramé, en passant par Grégory Paisley, Jérôme Leroy, Vincent Fernandez ou Franck Vandecasteele : le FC Sochaux est manifestement très friand des joueurs formés au Paris Saint-Germain !

Un oeil dans le rétro : Sochaux-PSG