Un oeil dans le rétro : Nancy - PSG

Dans les années 1970/1980, de nombreux joueurs ont évolué à la fois pour Nancy et pour le Paris SG. Avant de revenir sur l’histoire des matches du PSG à Nancy, prenez le temps de vous rappeler les joueurs ayant porté les deux maillots.

Joueurs en commun au Paris SG et à Nancy

Ces dix dernières années

Ils furent à Nancy, puis au Paris SG

 Éric Rabesandratana : à Nancy — où il fut formé — de 1990 à 1997 (231 matches, 35 buts), au PSG de 1997 à 2001 (103 matches, 5 buts).

 Franck Gava : à Nancy de 1986 à 1992 (199 matches, 19 buts), au PSG en 1997/1998 (31 matches, 2 buts).

Et en remontant encore plus loin…

Ils furent à Nancy puis au Paris SG

 Jean-Philippe Séchet : à Nancy en 1991/1992 (35 matches, 9 buts), au PSG en 1994/1995 (24 matches, 2 buts) puis de nouveau à Nancy en 1996/1997 (21 matches, 1 but)

 Bruno Germain : à Nancy de 1982 à 1986 (110 matches, 12 buts), au PSG de 1991 à 1993 (43 matches, 3 buts).

 Philippe Jeannol : à Nancy de 1975 à 1984 (230 matches, 38 buts), au PSG de 1984 à 1991 (219 matches, 16 buts).

 Jean-Michel Moutier : à Nancy de 1972 à 1984 (297 matches), au PSG de 1984 à 1987 (46 matches). Il a ensuite été Directeur sportif au Paris SG de 1991 à 1998 et en 2005/2006

 Éric Martin : à Nancy de 1979 à fin 1986 (230 matches, 38 buts), au PSG de début 1987 à 1988 (15 matches, 1 but), puis de nouveau à Nancy de 1989 à 1992 (63 matches, 2 buts).

 Robert Jacques : à Nancy de 1982 à 1985 (105 matches, 30 buts), au PSG en 1985/1986 (27 matches, 6 buts).

 Bernard Caron : à Nancy de 1975 à 1978, au PSG en 1979/1980 (7 matches).

 Denis Bauda : à Nancy en 1973/1974, au PSG de 1974 à 1977 (85 matches).

 Gérard Cenzato : à Nancy de 1969 à 1971, au PSG de 1974 à 1976 (13 matches).

Ils furent au Paris SG puis à Nancy

 Jean-Claude Fernandes : au PSG en 1993/1994 (1 match), à Nancy de 1994 à 1996 (45 matches, 3 buts).

 Bernard Bureau : au PSG de 1978 à 1981 (43 matches, 11 buts), à Nancy de 1988 à 1990 (57 matches, 12 buts).

 Pascal Zaremba : au PSG de 1982 à 1984 (59 matches, 10 buts), à Nancy de 1987 à 1989.

 Manuel Abreu : au PSG en 1983/1984 (10 matches), à Nancy de 1984 à 1986.

 Dominique Lokoli : au PSG de 1974 à 1979 (133 matches, 2 buts), à Nancy de 1979 à 1981.

 Michel Prost : au PSG de 1970 à 1972 (70 matches, 22 buts), à Nancy de 1973 à 1974.

Historique : les stats plus ou moins indispensables…

Bilan des confrontations Nancy - Paris SG en D1 / L1

Nancy - Paris SG à l’extérieur : bilan favorable au PSG

 Avec 7 victoires et 6 défaites en 21 matches de championnat, le bilan du PSG à Nancy est plutôt favorable.

Nancy - Paris SG à l’extérieur : autres chiffres

 Avec seulement six défaites en 21 matches à Nancy, soit 29 %, le taux d’échecs à Marcel-Picot est le troisième plus faible pour le PSG en déplacement ! [1]

 Le PSG a remporté ses trois premières confrontations face à Nancy, avant de perdre les trois suivantes. Dans les années 1980, le bilan était tout aussi équilibré : deux victoires, trois matches nuls, deux défaites ! Après une victoire en 1991 puis une série de cinq résultats nuls consécutifs, Nancy et le PSG ont gagné chacun un match : Paris il y a deux ans (0-3), Nancy la saison dernière (1-0).

 Si la forme actuelle des deux équipes laisse présager d’une rencontre pauvre en buts, cela n’a pas toujours été le cas des Nancy-PSG : ces matches enregistrent 2,71 buts en moyenne — soit la sixième meilleure moyenne —, contre 2,40 pour les autres rencontres du PSG. Nancy inscrivant autant de buts que les autres équipes (1,37 contre 1,38), ce sont les attaquants parisiens qui font la différence : Paris marque 1,33 but par match à Nancy en moyenne, contre 1,03 ailleurs en D1.

Le PSG contre Nancy au total (domicile et extérieur)

 Nancy étant en revanche l’une des principales bêtes noires du PSG au Parc des Princes, le bilan global des Parisiens face à l’ASNL est mitigé : 14 victoires, 13 matches nuls, 15 défaites.

 Nancy fait partie des équipes contre lesquelles le PSG encaisse le plus de buts : 1,40 but par match en moyenne (contre 1,14 pour les autres adversaires du club parisien). De plus, les Parisiens marquent légèrement moins contre Nancy que face aux autres adversaires (1,26 contre 1,39 but par match).

Précédentes confrontations entre le PSG et Nancy en coupes

Comme en championnat, les confrontations entre Nancy et le PSG lors des coupes nationales s’avère très équilibré.

En coupe de France

Paris et Nancy se sont affrontés à cinq reprises en coupe de France :

 en 1973/1974, le PSG s’impose 1-2 à Nancy — qui évolue alors en D2 — en match aller des seizièmes de finale, puis fait match nul 2-2 au retour. Les Parisiens s’inclineront en quarts face à Reims.

 en 1984/1985, lors des huitièmes de finale, Paris perd 2-1 à Nancy mais s’impose 4-0 lors du match retour au Parc des Princes. L’aventure s’arrêtera en finale, face à Monaco.

 en 1986/1987, le PSG — champion de France en titre — bat Nancy 2-0 à Épinal en 32es de finale, avant de se faire sortir par Strasbourg au tour suivant. Nancy sera relégué en D2 à la fin de la saison.

 en 1991/1992, Paris s’incline 3-2 à Nancy dès les 16es de finale.

 en 1994/1995, les Parisiens gagnent 0-2 à Nancy en quarts de finale, et remporteront l’épreuve quelques mois plus tard.

En coupe de la Ligue

Les deux clubs se sont affrontés à trois reprises, lors de trois saisons consécutives. De plus, c’est toujours l’équipe hôte qui l’a emporté :

 en 1999/2000, le PSG s’impose 3-0 au Parc des Princes en quarts de finale, avant de s’incliner en finale contre Gueugnon.

 en 2000/2001, c’est au tour des Nancéiens de recevoir, et de s’imposer 3-1.

 en 2001/2002, les Parisiens se qualifient aux tirs au but (4 t.a.b. à 3), après un match nul 1-1.

À noter qu’Abdeslam Ouaddou, Gennaro Bracigliano et Youssouf Hadji avaient pris part à plusieurs de ces matches. Côté parisien en revanche, aucun joueur présent à l’époque ne fait partie du club désormais.

Histoires de Nancy - Paris SG

Retour sur quelques uns des matches Nancy - PSG.

Juin 1985, 38e journée de L1 : 6-1

Alors qu’il s’est imposé 4-0 face à l’ASNL en coupe de France quelques semaines plus tôt, le club de la capitale subit au stade Marcel-Picot l’une des plus larges défaites de son histoire en première division : 6 buts à 1 ! L’explication ? C’est l’équipe réserve du PSG qui a affronté les Lorrains…

Assuré de son maintien en D1 depuis la journée précédente, au terme d’une saison chaotique en championnat, le PSG se concentre sur la coupe de France : battu 2-0 à Toulouse lors de la demi-finale aller quelques jours plus tôt, le Paris Saint-Germain envoie son équipe réserve. Thierry Berthou [2] raconte cet événément : « Une polémique suit cette décision du staff parisien. Un nouveau règlement empêchera, par la suite, ce genre de pratique. » Le Paris SG gagnera 2-0 contre Toulouse, se qualifiant lors de l’épreuve des tirs au but, mais s’inclinera en finale face à l’AS Monaco.

11 mars 2006, 30e journée de L1 : 1-1

Ce PSG qui se déplace à Nancy est un PSG qui ne gagne plus depuis que le visionnaire Pierre Blayau a pris la décision de remplacer Laurent Fournier par Guy Lacombe. Le dernier match en date est l’affrontement contre l’OM au Parc des Princes qui a tant fait parler — 0-0 face à une équipe de CFA envoyée par Pape Diouf. Le Paris Saint-Germain n’est donc pas dans les meilleures dispositions, et ça se voit puisque toute la première période est nancéienne. Cette domination est d’ailleurs couronnée par un but : suite à un coup-franc repoussé par Jérôme Alonzo, le ballon revient dans les pieds de Brison, complètement esseulé, qui pousse le ballon au fond des filets. Au tout début de deuxième mi-temps, l’arbitre siffle un penalty généreux pour Nancy. La baraka légendaire d’Alonzo faisant effet, le tireur nancéen Zerka frappe à côté.

Cela donne un coup de fouet aux Parisiens, qui deviennent de plus en plus dangereux. Lacombe effectue des changements offensifs : Dhorasso remplace Pichot et Pancrate remplace Landrin. Du fait de ces modifications, Édouard Cissé occupe le poste inhabituel d’arrière-droit — avec succès, puisque c’est sur l’un de ses débordements que Kalou reprend son centre et égalise. Les dernières occasions seront parisiennes, mais le score en restera là. Paris chute à la dixième place, pour la première fois de la saison.

17 février 2007, 25e journée de L1 : 0-3

Ce match contre Nancy arrive au mois de février, alors que l’entraîneur Paul Le Guen est en place depuis à peine un mois. Celui-ci, après des débuts un peu difficiles, vient enfin d’obtenir sa première victoire en championnat, 4-2 contre Monaco. L’équipe nancéienne est réputée pour être particulièrement solide et difficile à manœuvrer. Cela va se confirmer, puisque tout au long du match, les Parisiens vont être complètement sous l’eau, avec un nombre incroyable d’occasions… toutes arrêtées par Landreau. Que ce soit dans des duels, sur des corners, ou sur des frappes lointaines, Landreau repousse tout. Alors qu’il ne reste plus que 20 minutes, les Nancéiens commencent à être épuisés de tous leurs efforts vains, et c’est à ce moment que les Parisiens font preuve d’un réalisme rare cette saison-là. Tout d’abord, sur un centre de Luyindula, Biancalani touche le ballon de la main, légèrement en dehors de la surface. L’arbitre siffle pourtant un penalty, qui sera transformé en trois temps par Pauleta. Les Nancéiens s’énervent, et le Brésilien Kim est expulsé pour une agression sur Rothen. En contre, Gallardo lance Frau qui marque sereinement. Ensuite, Frau, qui réalise alors un de ses meilleurs matches parisiens, fait un festival de dribbles le long de la touche côté droit, avec un grand pont en prime, puis sert Gallardo qui marque dans le but vide.

Cette victoire donnera une légère bouffée d’air aux Parisiens, mais ce match donnera surtout lieu à une polémique, avec l’énième complainte du petit club volé par les Parisiens-toujours-avantagés. Pourtant, d’une part ce propos était complètement invraisemblable cette saison-là — le nombre de décisions qui ont fait perdre le PSG lors du début de championnat a atteint tous les records —, d’autre part les Nancéiens ont mis en avant la mauvaise décision sur le penalty — avérée, mais difficile à estimer à vitesse réelle —, l’expulsion — pourtant incontestable — et surtout le dernier but où la balle était supposément sortie des limites du terrain. Au cours de l’émission Jour de Foot, il sera expliqué avec un aplomb déconcertant que la balle était effectivement sortie… sauf que les images ne montraient rien du tout : les images étaient encore moins nettes que pour la tête de Samassa qui a tant fait parlé le week-end dernier. La façon dont Canal + analyse les décisions arbitrales restera toujours un mystère.

6 avril 2008, 32e journée de L1 : 1-0

La saison dernière, au coeur de sa lutte pour le maintien, le Paris Saint-Germain affronte une équipe de Nancy qui lutte pour une place en Ligue des Champions. Trois jours après le « match le plus important de l’histoire du club », remporté 1-0 face à Strasbourg, et en pleine tempête médiatique concernant l’affaire de la banderole, les Parisiens se montrent — comme souvent à l’extérieur — très compacts et entreprenants. De fait, le match est équilibré, et les équipes ont quelques occasions franches à tour de rôle, mais les gardiens font tous deux un bon match.

En deuxième mi-temps, Pauleta croit ouvrir le score, mais l’arbitre annule le but pour un hors-jeu de Diané, qui ne l’était probablement pas — mais la situation était aussi difficile à estimer que la main de Biancalani la saison précédente. Dans la foulée, Nancy marque par Fortuné sur une tête à bout portant, que Landreau touche sans arrêter. Les anti-Landreau de l’époque mettront ça sur sa liste de boulettes, alors qu’arrêter une tête à bout portant est un exploit. En fin de match, Le Guen tente le tout pour le tout, en faisant rentrer trois joueurs offensifs (Luyindula, Souza et Arnaud), sans résultat. De nouveau relégable après cette défaite, le Paris SG devra encore lutter longuement pour se maintenir.