C’est un Paul Le Guen plus inquiet que de coutume qui s’est présenté hier en salle de conférence, au siège du PSG. Inquiet parce que la préparation de ses joueurs a semble-t-il été contrariée par la vague de froid qui a touché la région parisienne tout au long de la semaine : « Nous nous sommes adaptés. Nous avions un terrain synthétique correct. Ce n’est pas comme s’entraîner sur une vraie pelouse mais nous avons ainsi pu réaliser des séances assez proches de ce que nous faisons habituellement. Je n’ai pas envie de me plaindre car des efforts ont été fournis pour que nous nous entraînions dans les meilleures conditions possibles. Notre nouveau centre nous aide également à nous adapter. Ce n’est pas idéal lorsque nous sommes en phase de reprise. Nous aurions aimé réaliser au moins deux séances sur une pelouse, mais tant pis. »
Il ne s’en cache pas, l’entraîneur parisien craint la formation girondine, dont il loue tout à la fois la régularité, les qualités défensives et la perfectibilité : « Bordeaux est un club et une équipe de qualité. Depuis quatre ou cinq ans, il est constant et souvent dans les trois premiers à la fin (NDLR : en fait, seulement en 2006 et en 2008). C’est également une formation qui progresse continuellement. Cette formation est difficile à jouer, car elle dispose de joueurs de talents, forts collectivement. Depuis la saison dernière, ils ont amélioré leur effectif et gagné en automatismes. Ils ont, comme nous, connu un programme exigeant qui leur a peut être fait perdre quelques points en championnat. Ils sont encore en course en Coupe d’Europe et en Coupe de la Ligue, mais c’est aussi la règle du jeu pour les bonnes équipes. »
Peu habitué à faire dans le pathos, l’entraîneur l’avoue cette fois sans peine : oui, cette confrontation contre l’équipe au scapulaire constitue un tournant de la saison en cours. Paul Le Guen estime qu’un mauvais résultat serait problématique pour la course au titre : « J’aurais aimé aborder cette rencontre dans une meilleure situation. Quelques minutes avant la fin de la rencontre face à Valenciennes, nous avions trois points et Bordeaux était sur le point de s’incliner face à Monaco. Au final nous avons pris un point et eux trois. Nous restons donc à deux points d’eux alors que nous aurions pu avoir un peu d’avance. Une défaite dimanche soir nous mettrait donc à cinq points derrière Bordeaux et cela serait dommage. Nous sommes à la lutte avec les Girondins. Le déroulement des derniers matches est donc embêtant pour nous mais il faut rester concentrer, à la lutte, et ne rien lâcher. »
(photo Yannick Vandenabeele)