En s’imposant lors des deux matches de la finale face à Tourcoing, les volleyeurs parisiens ont offert à leur club son huitième titre de sa courte histoire et le quatrième consécutif. C’est également la troisième fois en autant de confrontations que le Paris Volley vient à bout du club nordiste en finale du championnat de France.
La finale face à Tourcoing
Le match aller (Tourcoing 1-3 Paris Volley)
Devant 3 800 spectateurs, quasiment tous acquis à la cause du TLM, le Paris Volley a réédité son exploit de la saison régulière, en s’imposant 3 sets à 2 (28-26, 21-25, 25-21, 25-20) avec un Victor Rivera « énorme » — dixit Mauricio Paes, le coach parisien — et meilleur marqueur de son équipe avec 17 points.
Le match retour (Paris Volley 3-2 Tourcoing)
Malgré la victoire parisienne à l’aller, la prudence était de mise dans les rangs parisiens, certainement en raison de la nouvelle règle du golden set instaurée par la Ligue cette saison. Il « suffisait » en effet à Tourcoing de remporter le match, quelque soit le score, pour jouer alors un golden set décisif. Alors que les Nordistes prenaient le meilleur sur les Parisiens en début de partie et menaient rapidement 2 sets à 1, le Paris Volley, dans le sillage de ses joueurs les plus expérimentés — Rejlek et Novak entre autres —, enclencha la vitesse supérieure pour venir coiffer son adversaire au tie-break. Score final : 3 sets à 2 (17-25, 25-20, 18-25, 25-22, 15-13).
Les réactions
Marcelo Fronckowiak (coach de Tourcoing) : « Je veux dire un grand bravo à Paris qui a largement mérité son titre. Ils possèdent la culture de la gagne. »
Jiri Novak (attaquant du PV) : « Pour nous, c’est un peu plus facile que pour les autres. Nous avons l’expérience de gagner et pas simplement de participer. »
Jiri Novak, à propos du cinquième set remporté au tie-break lors du match retour : « Il y a toujours un peu de chance, mais on ne gagne jamais quinze points par hasard. »
Christian Kapfer (préparateur physique du PV) : « Cette année j’ai eu plaisir à travailler avec ces joueurs qui sont vraiment particulièrement attachants, des valeurs humaines qui sont entretenues par un staff remarquable. Je souhaite à tous le monde de connaitre cette sensation d’aller “bosser” avec autant de plaisir que j’en ai eu cette année. Merci à tous. »
Jiri Novak, avant le match retour : « Si on doit mourir sur un terrain de volley, ça sera dimanche. Il faut tout laisser ! »
Mauricio Paes (coach du PV) : « Quelque part, au fond de nous, on avait presque l’impression qu’on ne pouvait pas être battus. »
Sources : lnr.fr, parisvolley.com, lequipe.fr
Le bilan de la saison 2008/2009
Championnat de France : vainqueur (2e de la saison régulière)
Coupe de France : éliminé en huitièmes de finale
Tournoi de la Ligue : finaliste
Ligue des Champions : éliminé au 1er tour, reversé en coupe CEV
Coupe CEV : éliminé en quarts de finale
Les joueurs du Paris Volley
Si tous les joueurs sont à féliciter pour ce nouveau titre, comment ne pas rendre un hommage appuyé à Jiri Novak, l’âme du Paris Volley, qui avec ses huit titres de champion de France égale le record de Laurent Tillie. Mais si le Français avait obtenu ses titres avec Cannes et le Puc, l’international tchèque a quant à lui remporté ses huit couronnes avec un seul club : le Paris Volley. Les supporters parisiens ne s’y sont d’ailleurs pas trompé en arborant au match retour un t-shirt n°10, comme le numéro de son maillot et comme son nombre d’années d’ancienneté au club.
Pas de quoi rendre blasé l’intéressé cependant, comme il l’explique sur le site de la Ligue nationale : « Chaque titre a la même saveur, encore plus à mon âge (35 ans). C’est toujours un goût particulier. Je dois travailler un peu plus dur chaque saison pour y arriver. Pour moi, chaque titre est toujours bon à savourer. »
Comment ne pas non plus évoquer l’apport qu’a eu Hubert Henno dans la réussite parisienne. L’international français aux 202 sélections est arrivé au Paris Volley en tant que joker médical pour disputer les play-offs en remplacement de Marquinho, blessé. Alors que les Parisiens restaient sur quatre défaites consécutives en fin de saison régulière, l’expérimenté libéro su imposer sa rage de vaincre pour redynamiser l’équipe et la conduire vers le titre. Un passage éclair couronné de succès donc pour ce joueur qui avait déjà connu les joies des titres parisiens en 2000, 2001 et 2002.
La saison prochaine
L’objectif principal du club sera une nouvelle fois le titre de champion de France, avec un enjeu de taille : rejoindre le Puc et l’AS Cannes, qui comptent tous les deux neuf titres à leurs palmarès. Ensuite, il s’agira pour les Parisiens de faire meilleure figure en Ligue des Champions que cette année — deux victoires pour quatre défaites au premier tour.
Concernant l’effectif, seul le départ de Filip Rejlek pour… Tourcoing est aujourd’hui programmé. La priorité du club est donc de recruter un attaquant de pointe ainsi que de conserver Jiri Novak, à propos duquel Michel Rougeyron, président du PV, a déclaré ceci au Parisien (édition du 13 mai 2009) : « Concernant Jiri, mon sentiment est qu’il y a de bonnes chances pour qu’il reste. En tout cas, il ne signera pas dans un autre club en France s’il quitte Paris. C’est une question de choix de vie. »