Les enseignements du match
Stats en vrac
22 ans ! Le PSG a systématiquement franchi l’obstacle des 32es de finale de la coupe de France depuis la saison 1989/1990, soit 22 qualifications consécutives.
Infos en vrac
Nouveautés. Outre un schéma tactique en 4-3-2-1, Carlo Ancelotti a réservé une surprise en positionnant Milan Bisevac au poste d’arrière latéral droit. Son statut de quadruple vainqueur de la Ligue des champions le protège sans doute des réflexions qui auraient accompagné Antoine Kombouaré si celui-ci avait fait un tel choix.
In-cro-ya-ble. « Regardez bien le tableau d’affichage, signale Christophe Jammot avant la fin du premier quart d’heure de jeu : c’est assez incroyable ce qui se passe, déjà dix minutes et il y a toujours 0-0… » Le commentateur d’Eurosport poursuivra son sketch durant toute la première demi-heure, jusqu’au moment où il ne pouvait plus se retenir : « Il faut rappeler qu’on a vu souvent le PSG perdre face à des petites équipes », explique en substance Jammot. Il a fallu que l’homme de terrain s’y reprenne à deux fois pour le corriger et rappeler qu’au contraire, les éliminations du PSG par des équipes évoluant dans des divisions inférieures, et a fortiori des clubs amateurs, étaient rarissimes.
Capitaines. À la sortie de Mamadou Sakho, le brassard de capitaine est revenu à Mathieu Bodmer.
Autres résultats. Sedan (L2) et Boulogne-sur-Mer (L2) ont été éliminés par des amateurs de CFA 2, respectivement Sablé-sur-Sarthe et Limoges. Par ailleurs, deux clubs de L1 se sont fait sortir par des équipes de National — Brest par Niort et Toulouse par Ajaccio GFCO —, tandis que trois clubs de L1 l’ont été par des formations de L2 : Lorient par Le Havre, Sochaux par Bastia et Caen par Troyes. Signalons enfin qu’Auxerre (L1) ne s’est qualifié contre Chambly (CFA 2) que lors des prolongations.
La vidéo du résumé du match
Autres infos autour du match
Réactions
Carlo Ancelotti : « Je ne suis pas content, car on doit mieux jouer, mais je le suis parce qu’on a gagné. Quand tu le fais, tu avances avec plus de confiance. Ce match était très difficile. Je pensais que cela allait être compliqué et ce fut effectivement le cas. Nous avons trop joué dans l’axe en première période, ce qui a permis à Locminé de bien défendre. Nous avons été meilleurs après la pause, notamment en écartant plus le jeu. On a beaucoup de chance de marquer, mais c’est important de continuer dans cette compétition. La première chose en attaque, c’est de récupérer Gameiro. Il a été très bon en première partie de saison. Il a inscrit beaucoup de buts. On veut le récupérer rapidement, Ménez aussi. La sortie de Sakho ? C’était simplement un changement tactique. Je voulais chercher à jouer vers l’avant, avoir plus de possibilités d’attaquer. On a essayé différents systèmes de jeu. Les joueurs n’ont pas encore la confiance pour jouer dans ce système. Après trois jours d’entraînement, c’est très difficile que les choses aillent bien. C’est normal. Au prochain match, je peux changer de système. On doit travailler très fort pour améliorer notre jeu. Je ne sais pas combien de temps ça prendra. » (source : AFP)
Leonardo : « Si on pense à ce qu’a été notre préparation, c’est normal car elle a été courte à Doha avec un seul match amical et deux entraînements. En plus, tout était réuni ici pour faire une belle fête alors c’est normal d’avoir souffert. Quand on n’est pas prêt, ça peut arriver. Maintenant, on a une semaine avant le prochain match. » (source : AFP)
Nene : « C’était difficile, c’est clair. Je pense que l’on a eu les occasions pour faire la différence beaucoup plus tôt dans la partie. Il y a eu beaucoup d’engagement et d’intensité dans le jeu de nos adversaires. Le plus important, c’était de l’emporter et donc de se qualifier. C’est chose faite. » (source : AFP)
Christophe Jallet : « Dans ce genre de match, on retient avant tout la qualification, même si nous aurions aimé faire la différence et nous mettre à l’abri avant. Mais un match dure 94 minutes et on a tout donné jusqu’au bout. On repart avec notre billet en poche, on va tous continuer à travailler et faire attention à ne pas reproduire les mêmes erreurs, au prochain tour, face à Sablé. » (source : AFP)
Didier Noblet (entraîneur de Locminé) : « Il ne faut pas s’arrêter à la frustration. C’est tout à fait normal d’être déçu mais ce qui prédomine chez moi, c’est la fierté. C’est gravé en moi. On ne m’enlèvera pas d’avoir donné du bonheur et presque fait chavirer le Moustoir. Je ne peux que dire bravo. On est passionné. Quand on arrive à produire ça, on se dit qu’il faut continuer car du bonheur, on peut encore en donner. Il faut se servir du positif pour l’avenir. Mes joueurs m’ont épaté. Je crois qu’Ancelotti m’a félicité. Et je lui ai souhaité bonne continuation. Si j’avais eu quelques mots de plus en italien, j’aurais pu lui glisser qu’il s’attendait sûrement à des débuts plus faciles. Mais j’étais là pour l’embêter. Paris n’a peut-être pas les joueurs en ce moment pour valoriser le système d’Ancelotti. Il y a une certaine suffisance qui existe chez les joueurs de talent et cela s’atténue quand on prend des années. Pastore, c’est sa façon d’être, cela n’était pas vis-à-vis de nous. On a réussi une grande fête mais le maintien reste l’objectif n°1. » (source : AFP)
Abou Maïga : « On s’était pris à rêver. On a essayé de se comporter comme il fallait, de bien occuper le terrain, de tenir tête. L’homme du match, c’est l’équipe. Tout le monde a joué sa partition, sans stress. Dans le vestiaire, j’ai remonté le moral à certains. On ne doit pas avoir de regret. On prend ce deuxième but sur un manque de lucidité. C’est le foot. Ce poteau en première période m’a mis en confiance. Je me suis dit qu’il y avait des failles. Je me sentais de tirer le penalty alors j’ai pris le ballon. En ce moment, c’est un peu le début de saison du PSG en plus contre Milan il faisait plus chaud. J’ai échangé mon maillot avec Hoarau car je le connais grâce à Sessegnon. Dans mon duel avec Sakho, je me disais qu’il ne fallait pas se retenir. J’ai pris du plaisir. » (source : AFP)
Côté tribunes…
Fête. Comme souvent lors de la fête du football que constitue un match du PSG face à un « petit poucet » en coupe de France, les spectateurs ont donné une belle leçon de supportérisme, multipliant les insultes à chaque offensive parisienne.