[UEFA] Retour sur PSG 2-0 Wolfsburg (vidéos)

L’essentiel était de gagner sans prendre de but : mission accomplie. Avec une équipe remaniée, le Paris SG a su débloquer le match dans le dernier quart d’heure, grâce à Guillaume Hoarau, auteur d’un doublé.

Le match en bref

Les 25 premières minutes sont difficiles pour les Parisiens, qui n’arrivent pas à se créer d’occasions franches. Le PSG se montre plus dangereux en fin de première période, mais l’efficacité n’est pas au rendez-vous. Après la mi-temps, Wolfsburg ne se crée qu’une seule occasion sérieuse, à l’heure de jeu. Finalement, tout se décante en fin de match : sur un coup-franc de Rothen, Guillaume Hoarau ouvre le score de la tête (1-0, 79e). Quelques minutes plus tard, le Réunionnais réussit le doublé, toujours de la tête, cette fois sur un corner de Chantôme (2-0, 85e). Il passait même à deux doigts du triplé sur une longue ouverture que le buteur parisien parvient à détourner… sur le poteau, puis sur une reprise en pleine surface qui passe au-dessus.

Le match retour aura lieu dès jeudi prochain à 19 heures à Wolfsburg (Allemagne) — pour le moment, aucune chaîne n’a acheté les droits de retransmission de la rencontre —, trois jours avant PSG-Nancy (dimanche 1er mars à 17h, diffusé sur Foot+). D’ici là, le club parisien se déplacera à Grenoble en championnat (samedi 21 février à 19h, diffusé sur Foot+).

Infos en vrac

 Le PSG et les clubs allemands. Ce PSG-Wolfsburg est le quatrième match du PSG contre un club allemand au Parc des Princes. Bilan : 4 matches, 4 victoires ! (2-0 contre le Bayern en 1994, 3-1 contre le Bayen en 1997, 1-0 contre la Bayern en 2000)

 Une équipe remaniée. Compte tenu du calendrier infernal qui attend les Parisiens dans les prochaines semaines, Paul Le Guen a adopté la même stratégie que lors des saisons précédentes : il a fait tourner. Ainsi Marcos Ceara (touché à la cheville), Stéphane Sessegnon, Claude Makélélé et Jérémy Clément ont été laissés au repos. La surprise est venue de Mickaël Landreau, également absent du onze de départ. Pour les remplacer : Edel, Sammy Traoré (arrière droit), Tripy Makonda (milieu gauche), Fabrice Pancrate (milieu droit), Clément Chantôme (milieu défensif).

 Makonda, première. Tripy Makonda, qui a fêté ses 19 ans il y a quelques semaines, était titularisé pour la première fois avec l’équipe professionnelle du PSG. Aligné milieu gauche, il a poussé Jérôme Rothen dans l’axe, au poste de milieu défensif. Très applaudi à sa sortie — il fut remplacé par Sessegnon à la 63e minute —, Makonda a expliqué après la rencontre, sur le site officiel, qu’il n’a «  pas vraiment de poste de prédilection  » : « En 13 ans je jouais milieu gauche, en 14 ans je jouais n°6, en 18 ans j’évoluais milieu gauche ou défensif… (Sylvain Armand vient écouter l’interview) En CFA et avec les pros je peux jouer arrière gauche, mais Sylvain est devant moi et je vais le laisser terminer pour mieux revenir. (rires) »

 Wolfsburg marque pourtant souvent à l’extérieur. Si les Loups sont plus efficaces à domicile, ils ont toutefois pour habitude de marquer en déplacement : hormis à Leverkusen et à Dortmund, Wolfsburg a toujours inscrit au moins un but à l’extérieur en Bundesliga. En coupe UEFA, les Allemands avaient marqué trois fois sur la pelouse du Sporting Braga et deux à San Siro face au Milan AC.

 Les stats sont favorables. D’après L’Équipe, 80 % des équipes qui ont gagné 2-0 à domicile au match aller se sont qualifiées — sur 509 précédents toutes coupes d’Europe confondues depuis la saison 1970/1971.

 Braga ou Liège ? Si le PSG se qualifie pour les huitièmes de finale, il affrontera le vainqueur de la confrontation entre Braga (Portugal) et le Standard de Liège (Belgique). Au match aller, Braga s’est imposé 3-0 à domicile (Renteria 17e, Leone 27e et Luis Aguiar 84e).

Le match des « remplaçants »

Un match de coupe d’Europe donne toujours l’occasion à Paul Le Guen de faire tourner son effectif. À nous observateurs, cela permet d’avoir un aperçu du niveau de certains remplaçants parisiens :

 Edel : le gardien international arménien a connu hier soir sa troisième titularisation au PSG — après Nancy en coupe de la Ligue et Montluçon en coupe de France [1] —, et il n’a toujours pas effectué un seul arrêt. Il a juste eu l’occasion de montrer qu’il avait une belle assurance dans le jeu aérien, captant la plupart des ballons avec autorité mais aussi, à l’opposé, un jeu au pied pas très fiable.

 Traoré : le joueur a de nouveau évolué en tant qu’arrière droit pour faire souffler Ceara. Si, à son âge avancé, il est toujours difficile de s’adapter à un nouveau poste, Sammy Traoré a mis toute la bonne volonté du monde pour faire une belle performance. Il s’est surtout contenté de défendre, de bien lire les trajectoires, et il s’en est sorti, malgré quelques difficultés dans les dribbles de dégagement et une tendance naturelle à revenir protéger l’axe du terrain au détriment de son côté. En fin de match, il s’est même permis une montée qui a abouti à la dernière occasion de Guillaume Hoarau.

 Chantôme : on a retrouvé hier soir le Chantôme de la saison dernière. Omniprésent sur le terrain, mettant à profit sa qualité de passe, sa technique de dribble, et son intelligence de jeu pour revenir défendre, il a formé avec Jérôme Rothen un très beau duo à la récupération. Pourtant ce n’était pas évident initialement vu qu’aucun des deux joueurs ne semblaient avoir un profil aussi défensif que peuvent l’avoir Makélélé, Clément ou Bourillon, mais leur motivation pour aller sur chaque ballon a fait la différence. Et chacun des deux joueurs est à créditer d’une passe décisive.

 Pancrate : il jouait milieu droit, et c’est lui qui a sonné la charge en amenant la première occasion du PSG suite à un excellent débordement côté droit, et un centre que Luyindula n’a pu redresser. En fin de mi-temps, il a même eu l’occasion de marquer suite à un centre en retrait de Rothen. Malheureusement, en dehors de ces faits de jeu, et d’un repli défensif toujours appréciable, Pancrate n’a pas réussi à se démarquer efficacement sur son côté, repiquant même trop souvent dans l’axe en seconde période.

 Makonda : il est probable que certains détracteurs de Le Guen comptaient s’appuyer sur la titularisation de Makonda pour démontrer une fois de plus que le coach parisien se fichait de la coupe d’Europe. Ils ne pourront pas le faire : Makonda a réalisé un excellent match. Il a joué sur son côté gauche comme un véritable ailier, collé à la ligne, prêt à revenir défendre en cas de montée du latéral, et surtout avec une qualité de centre redoutable. Le joueur est en plus très à l’aise techniquement — sur son premier ballon, il a éliminé sans complexe le défenseur adverse — et ne s’encombre pas dans des dribbles superflus. Il a fini logiquement très fatigué et est sorti avant le terme de la rencontre. Rothen n’avait pas de remplaçant jusque là, Le Guen vient peut-être de lui en trouver un.

 Partouche : le jeune Maxime Partouche est rentré en fin de match à la place de Pancrate et s’est positionné sur le côté gauche. Il a confirmé la bonne impression qu’il avait laissé l’an dernier en coupe de France face à Bastia : à savoir un joueur à l’aise balle au pied, mais surtout qui déborde d’envie de bien faire sur chacun de ses ballons touchés.

À noter que le jeune Larrys Mabiala est rentré en fin de rencontre pour tenir le score. Bilan de tout ceci : le PSG va aborder son match retour avec une belle avance, certains joueurs cadres ont pu souffler, les remplaçants se sentent toujours impliqués dans les résultats du club, deux nouveaux jeunes joueurs pointent clairement le bout de leur nez au milieu de terrain et la dynamique de victoires n’est pas brisée. Il va falloir se rendre à l’évidence : Paul Le Guen gère très bien son effectif.

Autres infos autour du match

La ressemblance de la semaine

Le PSG qui marque deux buts de la tête sur coup de pied arrêté en coupe d’Europe, voilà qui rappelle forcément de bons souvenirs. Et la façon qu’a eu Guillaume Hoarau de jaillir de nulle part pour devancer le gardien d’une tête rageuse n’est pas sans rappeler un but de George Weah lors d’un certain PSG-Real de 1993, déjà en coupe UEFA.

Suspensions

Aucun Parisien n’a été averti. Seul Peguy Luyindula reste donc sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement en coupe UEFA.

Banderoles, tribunes et photos

Les photos des tribunes sont disponibles sur les sites habituels :
 PSGMAG.NET : Photos de PSG 2-0 Wolfsburg depuis Auteuil.

Le site officiel du Paris SG propose également des photos du match et des tribunes.

Calendrier 2008/2009

Voici le calendrier complet de la coupe UEFA :

Seizièmes et huitièmes en février / mars

 16es de finale aller : mercredi 18 février 2009
 16es de finale retour : jeudi 26 février
 8es de finale aller : jeudi 12 mars
 8es de finale retour : mercredi 18 ou jeudi 19 mars

Quarts et demis en avril / mai

 Tirage au sort des quarts et demi-finales : vendredi 20 mars, 13h
 Quarts de finale aller : jeudi 9 avril
 Quarts de finale retour : jeudi 16 avril
 Demi-finales aller : jeudi 30 avril
 Demi-finales retour : jeudi 7 mai

Finale le 20 mai

 Finale (Istanbul, Turquie) : mercredi 20 mai.

Déroulement de la coupe UEFA

Depuis la saison 2004/2005, la coupe UEFA fonctionne avec un système de poules :
 la compétition a débuté par deux tours de qualification (en juillet et en août) ;
 lors du premier tour, les 80 équipes qualifiées se sont affrontées en match aller / retour les jeudis 18 septembre et 2 octobre ;
 les 40 vainqueurs étaient ensuite répartis en huit groupes de cinq : chaque équipe a disputé deux matches à domicile et deux matches à l’extérieur (entre fin octobre et mi-décembre) ;
 les trois premiers de chaque groupe (soit 24 équipes) et les huit clubs ayant fini à la troisième place des groupes de Ligue des Champions s’affrontent ensuite dans des confrontations à élimination directe sur deux matches (les seizièmes de finale ont lieu en février 2009, les huitièmes en mars, les quarts en avril, les demis fin avril / début mai puis la finale le 20 mai).