Les enseignements du match
La prestation des « entrants »
Par rapport à la dernière rencontre de championnat, Antoine Kombouaré avait effectué quatre changements dans le onze de départ. L’occasion d’observer plus en détail les prestations de Parisiens qui, sur blessure ou sur choix du coach, avaient peu joué jusque-là.
Nicolas Douchez a eu l’occasion d’évoluer une deuxième fois dans le but parisien, après une rencontre contre Differdange où il avait eu très peu de travail. Cette fois-ci, la mauvaise entame parisienne et le relâchement une fois l’avantage largement acquis lui ont permis d’avoir à gérer plus de situations dangereuses. En début de rencontre, il effectue ainsi une parade sur un tir de Leonardo, ainsi que sur une tête de Maierhofer. Des interventions loin d’être spectaculaires, mais qui ont eu le mérite de maintenir le PSG dans la rencontre, alors que les Autrichiens avaient les armes pour mener. Idem en fin de rencontre : alors que l’équipe parisienne s’est montrée moins consciencieuse dans le dernier quart d’heure, Douchez a sorti une tête d’Alex, un tir de Wallner en angle fermé, et a également capté plusieurs frappes à ras de terre. Seul bémol à sa prestation : peut-être aurait-il pu sortir sur le but encaissé, le ballon arrivant tout de même assez proche de la ligne de but.
Christophe Jallet retrouvait lui le poste d’arrière droit, après un bon mois d’absences sur blessure — entrecoupées d’une apparition en championnat. Au poste d’arrière droit, il a, comme toute son équipe, souffert en début de rencontre. Pas franchement aidé par Ménez, qui n’était pas d’humeur à se replier outre mesure jeudi soir, Jallet s’est avant tout concentré sur le fait de contenir l’ailier Jantscher. Une fois la menace autrichienne passée, il s’est essayé à plusieurs montées, sans être toujours servi, mais a montré qu’il avait au moins le coffre pour enchaîner les allées et venues. Lorsqu’il attaque, son jeu a au moins le mérite d’apporter de la simplicité quand les milieux offensifs ont un peu trop tendance à se compliquer la vie. Mais peut-être habitué à trouver Hoarau, Jallet a tenté quelques ballons en hauteur qui n’ont jamais trouvé preneur. En fin de rencontre, avec la rentrée de Cearà, il a passé quelques minutes au poste de milieu droit, et un de ses centres a amené la grosse occasion de Pastore.
De l’autre côté, Sylvain Armand faisait son grand retour en tant que titulaire, après une blessure contractée lors de la pré-saison. Son 328e match parisien — autant que Bernard Lama — s’est plutôt bien déroulé. Il avait face à lui un joueur difficile à prendre, l’ailier Leonardo, ancien de Feyenoord, qui aimait rentrer régulièrement sur son pied gauche. Armand n’a quasiment jamais été pris en défaut dans son marquage, et a réalisé plusieurs gestes défensifs intéressants. Surtout, alors qu’il vient de passer un an en défense centrale, il a semblé retrouver ce poste d’arrière gauche avec énormément de motivation. Il était très impliqué dans les duels, proposait régulièrement une solution pour dédoubler… Il est difficile de savoir ce que valait réellement cette équipe autrichienne, et situer le niveau d’Armand au poste d’arrière gauche peut sembler assez périlleux. Mais si cela demande confirmation, pour un joueur qui a vu sa préparation tronquée, ce retour est toutefois encourageant.
En pointe, Mevlüt Erding pouvait goûter à sa première titularisation. Son équipe étant dominée en début de rencontre, l’ancien Sochalien n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Ses milieux offensifs aimant beaucoup porter le ballon, ses appels ont été souvent ignorés. Jusqu’à la 18e minute, où Matuidi lui offre une occasion de but… qu’Erding manque de façon spectaculaire, à cause d’un faux-rebond intervenant au moment de la frappe. Heureusement, cela ne l’a pas refroidi, puisque le Turc a continué ses appels, jusqu’à la dernière minute de la première mi-temps, où, servi sur le côté, il a la lucidité d’adresser un centre décisif pour Bodmer. Sa deuxième passe décisive de la saison, déjà. Globalement, Erding a montré un beau sens du collectif : il n’a jamais voulu tenter d’y aller tout seul quand cela ne s’imposait pas, préférant la remise intelligente au dribble superflu. Il a, à la 63e minute, une énorme occasion, mais croise un peu trop sa frappe. Sorti juste après, il recevra les applaudissements du Parc des Princes.
À noter également l’entrée en jeu de Neeskens Kebano pour une bonne demi-heure de jeu, à la place de Bodmer. Le jeune Parisien devait donc évoluer en relayeur, mais s’est baladé très haut sur le terrain. Effectuant de nombreux appels, de tous côtés. Il n’a pas souffert techniquement de la comparaison avec ses compères Nenê, Pastore ou Ménez, qui multipliaient les petits ponts et contrôles orientés précis. Kebano avançait balle au pied avec l’aisance déjà entrevue l’an passé. Mais après un bon quart d’heure où l’équipe parisienne était euphorique, le manque d’impact de Kebano à la récupération s’est quand même fait sentir : son positionnement très haut sur le terrain a contribué à couper l’équipe parisienne en deux, et à offrir des situations à Salzbourg. Il peut être utile à ce poste quand le PSG domine ou a besoin de marquer, moins quand il s’agit de conserver un avantage.
La ressemblance de la semaine
Le superbe but de Bodmer peut faire penser, dans son exécution, à un but marqué par Ludovic Giuly en mars 2009 sur le terrain de Lorient. Le ballon vient de moins loin — ici une remise de la tête de Hoarau —, et le joueur est un peu plus excentré, mais le geste ainsi que la trajectoire du ballon sont assez similaires.
Les penalties de Nenê
Ces dernières années, le préposé au penalty était généralement Guillaume Hoarau. En l’absence de celui-ci, c’est désormais Nenê qui est en charge de cet exercice. Il a inscrit contre Salzbourg son deuxième penalty de la saison, et son quatrième en tout depuis son arrivée, sur quatre tentatives — à Tel-Aviv, contre Auxerre, contre Valenciennes et donc contre Salzbourg. À chacune de ces tentatives, il a tiré à ras de terre en prenant le gardien à contre-pied.
Les vidéos des buts du match
Autres infos autour du match
Stats en vrac : les joueurs
Ménez : 5 passes, 3 buts. En huit matches toutes compétitions confondues, Jérémy Ménez compte cinq passes et trois buts.
Stats en vrac : l’équipe
Une première depuis 1995. « Le PSG n’avait plus gagné 6 matches officiels d’affilée depuis 16 ans (octobre-novembre 1995) », signale Opta.
17 matches sans défaite. Les Parisiens restent désormais sur une série de 17 matches européens sans défaite au Parc des Princes — et 30 buts marqués contre 7 encaissés durant cette période.
Bilan du PSG en coupes d’Europe
Compétitions européennes | P | J | V | N | D | BP | BC | D |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Ligue des champions (C1) | 5 | 40 | 19 | 7 | 14 | 63 | 52 | +11 |
Coupe des coupes (C2) | 6 | 38 | 24 | 6 | 8 | 66 | 27 | +39 |
Coupe UEFA/Ligue Europa (C3) | 9 | 67 | 30 | 23 | 14 | 101 | 56 | +45 |
Supercoupe d’Europe | 1 | 2 | 0 | 0 | 2 | 2 | 9 | -7 |
Coupe Intertoto | 1 | 8 | 5 | 3 | 0 | 20 | 3 | +17 |
Total coupes d’Europe | 22 | 155 | 78 | 39 | 38 | 252 | 147 | +105 |
Suspensions européennes
Mathieu Bodmer a été averti jeudi soir.
Côté tribunes…
Affluence. 23 039 spectateurs étaient présents au Parc des Princes, d’après les chiffres communiqués par le PSG.