Le PSG est vraiment obligé de le disputer, ce championnat ? Non parce que là, sur le web, l’affaire semble entendue : les prochains champions de France sont les Parisiens. Avec un recrutement d’enfer, un directeur sportif hyper efficace, et l’absence totale de mesure qui caractérise le club de la capitale, pas un de ses supporters ne voit le titre échapper au Paris Saint-Germain. Sauf que pas de bol, son histoire semble bien montrer que le PSG n’est jamais aussi décevant que lorsque ses fans y croient à bloc. Pour refroidir une peu les ardeurs et retomber sur terre, voici donc sept bonnes raisons de ne pas s’enflammer après les transferts du PSG.
1- Le nouveau Messi (version 5.2). Après Lucas, Ganso, Zarate et Neymar, dans la série « le PSG recrute pour 40 M€ le nouveau Messi », on demande Pastore. C’est dingue le nombre de nouveaux Messi qu’il peut y avoir sur le marché des transferts cet été. Presque autant que de futurs Zidane il y a quelques années. Alors évidemment, ce nouveau Messi-là, même parmi ses fans français peu nombreux sont ceux qui l’ont vu jouer ailleurs qu’à L’équipe du dimanche. Et comme désormais cette émission préfère montrer un comique présentateur plutôt que des extraits de matches, on pourrait se demander si le garçon vaut bien le prix affiché… On a déjà vu des transferts mirifiques se transformer en maxi flops. Mais attendez : un gars qui était dans le viseur de Chelsea ne peut pas être complètement mauvais, non ? Qu’est-ce que vous dites ? Mateja qui ?
2- Perdus. 4 M€ pour Bisevac, 8 M€ pour Sissoko, 15 M€ pour Gameiro, 16 M€ pour le duo Ménez-Matuidi, un maillot numéro 23 pour Sissoko, et 42 M€ pour Pastore… 4-8-15-16-23-42, ça ne vous rappelle rien ? [1] Si avec ça l’avion du club ne s’écrase pas sur une île étrange, c’est à ne plus rien y comprendre. Lors du prochain déplacement de Ligue Europa, il serait peut-être plus sage de prendre le bus pour aller affronter le Lokomotiv Smirnoff…
3- Momo Sissoko. Celui qui est passé par Valence, Liverpool et la Juventus n’a jamais disputé plus de 26 matches de championnat dans une saison. La faute à des blessures récurrentes, et une opération du genou. Alors quand Mohamed explique dès sa première conférence de presse qu’il a signé au PSG avec l’ambition de tout casser, on a juste envie de lui demander de commencer par la jambe de quelqu’un d’autre. Pour changer.
4- Maya naze. Décidément, cette histoire de calendrier maya n’arrange personne. Avec le recrutement 2011/2012, pour une fois que le PSG se construit une équipe de malades, il faut que ce soit l’année de la fin du monde. Pile…
5- Kombouaré démission. Le problème d’Antoine Kombouaré, c’est qu’il est entraîneur du PSG. Du coup l’an dernier, il ne pouvait pas réussir, vu que les recrues du PSG étaient trop nulles, même qu’on ne les avait payées que 12 M€ en tout. Et cette année, il ne peut pas réussir non plus, vu que les recrues, elle sont trop fortes. Même qu’on les a payées super cher. Avec son manque d’expérience des stars, il ne saura pas faire. Alors évidemment, Mourinho aussi, avant de participer à la Ligue des champions, il y a eu une époque où ce n’était qu’un entraîneur inexpérimenté. Mais quoi, soyons logiques : on ne va tout de même pas comparer Kombouaré à Mourinho… Le Special One a gagné la Ligue des champions, lui !
6- L’argent fait le bonheur. Avec des dépenses qui avoisineraient les 80 M€ si la venue de Pastore est officialisée, le PSG dépassera le record des Lyonnais. Il y a deux ans, la bande à Aulas avait déboursé plus de 70 M€ pour s’offrir les services de Bastos, Cissokho, Gomis et Lisandro. Cela a été drôlement efficace, depuis ils n’ont plus rien gagné. Ça promet…
7- Guerre des goals [2]. Chaque année, un ou deux clubs de Ligue 1 voient la hiérarchie bouleversée chez leurs gardiens, sans que cela vire au psychodrame. Saint-Étienne par exemple s’est fait une spécialité de la chose. Mais au PSG, avoir deux bons goals, c’est la certitude qu’à la première semi-boulette de l’un, toute la presse hurlera à la crise, expliquant à longueur d’article qu’il faut à tout prix titulariser l’autre. L’an passé, après avoir décidé qu’il fallait le déposer en maison de retraite au plus vite, le Parisien avait quand même fini par militer pour le retour de Coupet. Et quand on se souvient que la seule articulation en ordre de marche qu’il restait à Grégory c’était celle qu’il s’était rajouté entre la cheville et le genou gauche, on mesure la dose de mauvaise foi qui attend Douchez et Sirigu cette saison. Si avec ça l’ambiance dans le vestiaire ne vire pas à l’aigre…