Le match en bref
Paris rentre bien dans sa rencontre et se crée assez rapidement quelques situations favorables. Après une transversale de Jallet, Luyindula élimine son vis-à-vis et centre au deuxième poteau de son pied gauche : Erding, esseulé, envoie le ballon de la tête à côté des cages. Dans la minute qui suit, Nenê — de retour après une conjonctivite qui l’a privé du match contre Toulouse le week-end dernier — s’engouffre dans la surface et frappe de peu à côté. Enfin Jallet récupère un ballon mal renvoyé par les défenseurs manceaux et tire au-dessus.
Après ce bon début de rencontre, Paris baisse un peu le pied, et Le Mans en profite immédiatement : Fousseyni Cissé réussit à dribbler Camara et s’aventure dans la surface. Le défenseur parisien le fait trébucher involontairement : l’arbitre Wilfried Bien siffle le penalty qui s’imposait. Ouali s’élance mais voit Coupet plonger du bon côté et détourner la tentative. Comme contre Toulouse, l’adversaire ne profite pas d’un penalty pour prendre l’avantage.
Une minute après, c’est un autre penalty qui aurait pu être sifflé, dans le camp d’en face cette fois, avec une main d’un défenseur manceau en pleine surface. À la demi-heure du jeu, sur un corner de Nenê, Camara reprend le ballon de la tête mais le gardien manceau capte le ballon. La fin de mi-temps est finalement favorable aux visiteurs avec un raid de Ouali côté gauche, ponctué d’un centre mal contré par Camara, et d’un tir de Thomas au-dessus. Rien d’autre ne se passe avant le repos.
Au retour des vestiaires, la rencontre change de visage et Paris domine très largement. Mais cela reste très stérile et ne débouche sur aucune occasion. À l’heure de jeu, c’est même Ouali qui alerte Coupet d’une frappe lointaine, captée en deux temps par le portier. Le quart d’heure qui suit est placé sous la thématique suivante : « Massacrons Nenê puisque l’arbitre ne trouve rien à y redire. » Le Brésilien est en effet très remuant, et les Sarthois multiplient les fautes, qui ne sont pas toujours sanctionnées. L’une d’elles, commise en pleine surface par Corchia, ne débouchera pas sur un penalty pourtant logique. Nenê se distinguera un peu plus tard par une frappe en bout de course, partant à l’extérieur des cages.
À la 78e minute, Camara est coupable d’une faute en retard sur Ouali. L’arbitre sort un second carton jaune pour le défenseur parisien, qui retourne aux vestiaires. Toutefois, sous l’impulsion des jeunes entrés en jeu, Kebano et Bahebeck — ce dernier débutant en professionnel —, Paris se crée les meilleurs occasions de la fin du temps réglementaire. Après une bonne passe de Hoarau, Bahebeck se présente face au portier adverse mais ne met pas assez de puissance dans sa frappe. Sur deux corners, Paris mettra également en danger la défense mancelle, et enfin Hoarau, à la conclusion d’un contre orchestrée par Nenê, verra sa frappe détournée à la dernière minute.
Le match devra donc passer par les prolongations. Et dès le coup d’envoi, un rééquilibrage des forces s’opère : le défenseur Wague, déjà averti, se fait expulser pour un deuxième carton jaune, conséquence d’un coup sur Nenê. À 10 contre 11, Paris dominait ; à égalité numérique, les occasions se multiplient : une frappe contrée de Bahebeck qui passe au-dessus ; une remise de Hoarau pour Nenê, qui feinte et qui frappe sur un défenseur ; un tir lointain de Cearà qui manque de tromper le portier ; enfin un tir du gauche de Hoarau dans le petit filet extérieur après une passe en profondeur de Nenê.
Mais la meilleure occasion de la première mi-temps des prolongations est pour les Manceaux : sur un contre, Ouali s’échappe côté droit et effectue un centre-tir au second poteau ; Helstad est tout seul face au but vide mais ne parvient pas à redresser. Après cette frayeur, la deuxième mi-temps des prolongations commence.
Et Paris se fait de plus en plus pressant. Makaridze capte un tir de Nenê. Puis Bahebeck, par ses dribbles côté gauche, obtient un corner. Il le joue vite avec Nenê, qui lui redonne : Bahebeck s’enfonce dans la surface et adresse une frappe sèche au premier poteau, qui fait mouche (1-0, 108e). Paris obtient enfin un avantage mérité. L’autre jeune rentré en jeu ce soir, Kebano, n’est pas loin de marquer, mais perd son duel face au portier manceau après une belle action dans la surface. Ce n’est que partie remise, puisqu’après une passe en profondeur de Clément, Cearà peut s’engouffrer dans la surface et servir Kebano dans les six mètres, qui marque de près (2-0, 117e).
Et après une dernière occasion de Hoarau — une tête claquée par le gardien, suite à un centre de Makonda —, l’arbitre siffle la fin de la rencontre, et Paris se qualifie pour les demi-finales de la coupe de France.