Le Paris-Levallois Basket se rapproche un peu plus, à chaque journée, de l’élite du basket français. En triomphant hier soir à Bourg en Bresse, chez son dauphin, le club francilien n’a pas seulement pris les deux points de la victoire. Il distance désormais ses poursuivants — Bourg, Poitiers, Clermont — de quatre points, soit quatre victoires de différence et ce à dix journées de la fin.
Le club et son président Francis Flamme sont en train de réussir leur pari, à savoir la remontée directe en Pro A. Mais à la veille de la rencontre face à Bourg, celui-ci se montrait tout de même prudent, comme il l’a confié sur le site lequipe.fr :
On verra le 12 mai [date de la dernière journée de la saison]. Actuellement, nous essayons de construire en silence, de poser les fondations du club, de réaliser notre projet. La saison dernière a été catastrophique et a montré que plusieurs très bons joueurs ne constituaient pas forcément une équipe. Là, nous pensons d’abord à construire une équipe.
À propos de très bons joueurs, saluons les performances hier soir du meneur Jimmal Ball et du pivot Nigel Wyatte. Auteurs respectivement de 21 et 19 points, ils signent là tous les deux leur deuxième meilleure marque de la saison en championnat.
C’est justement autour de ces joueurs que Francis Flamme souhaite renforcer l’effectif la saison prochaine en cas d’accession en Pro A :
Nous avons mis sur place une solide équipe cette saison, avec Jimmal Ball (5 passes décisives de moyenne), Prosper Karangwa, Joachim Ekanga-Ehawa, Nigel Wyatte et Rodney Elliott (14,04 points et 6,3 rebonds). Mais la saison prochaine, il faudra qu’on se renforce, c’est sûr. Mais on a déjà des joueurs qui ont l’esprit du club.
« L’esprit club », le mot est lâché. C’est en effet le principal défi qui se pose au président du Paris-Levallois Basket : arriver enfin à stabiliser le club, à lui créer une forte identité, à fidéliser les supporters. « Ce qui a manqué au club sur les dernières années, c’est la continuité. Il y a eu d’abord Charles Biétry aux commandes, puis le groupe Nicollin, puis des Américains puis la fusion avec Levallois… » Difficile en effet dans ces conditions d’attirer les fans. « On tourne actuellement à 2 000 spectateurs de moyenne, mais on devrait pouvoir faire 4 000 à 5 000 personnes à chaque match. »
Avant de recevoir Nantes, le 20 mars, au Stade Pierre de Coubertin pour la 25e journée du championnat, le Paris-Levallois Basket va justement pouvoir regoûter aux joies de la Pro A le temps d’un huitième de finale de la coupe de France face à l’Asvel et son tout nouvel actionnaire Tony Parker, un ancien Parisien. Au sujet de cette arrivée dans le board du club lyonnais, Francis Flamme se montrait assez réservé : « Je pense que c’est avant tout un effet médiatique. Pour l’Asvel, c’est un élément de communication indéniable. »
Le match se déroulera au stade Pierre de Coubertin, mardi 17 mars à 20h.