Le match en bref
Dès le début, la rencontre est à l’avantage des Lyonnais, qui mettent une pression très importante dans le camp adverse. Paris cafouille dans ce nouveau dispositif, et les Rhodaniens enchaînent les occasions : un tir de Pjanic au-dessus, une tête de Pied hors-cadre, une reprise manquée de Gomis, et enfin une frappe rasante de Gomis.
Durant ce laps de temps, le PSG ne peut se consoler qu’avec un tir du gauche de Hoarau, bien trop croisé. Peu avant la demi-heure de jeu, un centre de Pied est repris par Gomis, lancé, et le ballon rase le poteau de Coupet. Mais le PSG a alors plutôt réussi à équilibrer les débats, et il n’est pas surprenant de voir Vercoutre commencer à se chauffer les gants. Sur un débordement de Hoarau côté gauche, Sessegnon est servi en retrait — après une feinte de corps de Luyindula —, et le Béninois frappe en force, sur le gardien adverse.
Le match se déroule devant un Claude Puel insupportable, qui a tous les arguments pour ravir le titre de l’entraîneur de L1 le plus geignard à Frédéric Antonetti.
À cinq minutes de la mi-temps, suite à une perte de balle parisienne un peu idiote, Briand se retrouve plein axe à 25 mètres du but. Il frappe en force, et Camara contre du postérieur : Coupet est pris à contre-pied, et Lyon ouvre le score (1-0, 39e). Paris perd alors pied en fin de mi-temps, et voit Lyon se créer deux nouvelles occasions : un raid de Gonalons conclu par un tir de Gomis et repoussé par Coupet de façon très peu académique, puis une percée de Gassama qui donne l’occasion à Jallet de stopper la reprise de Pjanic juste devant le but.
Paris se retrouve donc mené à la pause, d’un but, sans que l’on puisse dire que ce soit immérité. Au retour des vestiaires, il se passe d’abord dix minutes sans grand intérêt. Jusqu’à une tête de Bodmer, sur un corner de Clément, qui passe au-dessus. Cela sonne le début d’une domination massive du PSG, sans qu’il n’y ait immédiatement d’occasion franche. Dans ce temps fort, c’est même Lyon qui se montre le plus dangereux avec un tir de Källström , capté sans trop de mal par Coupet.
À un quart d’heure de la fin, Jallet centre dans la surface, et Lovren contre de la main, en se jetant vers le ballon. Le penalty aurait pu se siffler. Dans la foulée, un relais Luyindula-Hoarau permet au Réunionnais de tirer du droit sur le poteau — le tir avait en fait été dévié par Vercoutre. Cette occasion s’est déroulée alors qu’un Lyonnais était au sol, ce qui créera une grosse échauffourée et une interruption du jeu.
Cela rebooste Lyon, qui manque à deux reprises de doubler la mise : une frappe de Pied atterrit sur la barre, puis un coup franc de Pjanic heurte le poteau. Et alors que le PSG a du mal à se remettre dans la rencontre, sur un long ballon et après plusieurs contres, Bodmer récupère la balle de la poitrine, à l’entrée de la surface. L’ancien Lyonnais effectue une frappe enchaînée splendide qui finit au fond des filets (1-1, 86e). Un but de grande classe. Dans le temps additionnel, Paris est même tout près d’emporter la victoire avec une tête de Giuly — qui avait remplacé Chantôme — que Vercoutre sort, puis un centre-tir de Luyindula que Hoarau ne parvient pas à reprendre.
Le match devra donc passer par une prolongation, et Paris la débute avec l’ascendant sur son adversaire. D’autant que Kombouaré décide de faire un choix très offensif en faisant entrer Erding à la place de Bodmer. La première période de la prolongation marque une vraie domination du PSG, avec notamment plusieurs frappes de Luyindula mal ajustées. À la 101e minute, Paris obtient un bon coup franc. Cearà le tire sur la barre, mais le ballon revient dans le champ. Hoarau gagne son duel aérien, Lovren se rate un peu et Luyindula en profite en tirant au but. Vercoutre repousse le ballon sur ce même Luyindula qui, cette fois-ci, centre au second poteau pour Giuly. Tout seul à six mètres, l’ancien Lyonnais arme la volée et donne l’avantage à son équipe (1-2, 101e).
Paris continue à se procurer quelques occasions durant ce quart d’heure, avec notamment une tête de Hoarau consécutive à un centre de Jallet. La deuxième période de la prolongation présente plutôt des allures d’attaque-défense, avec des Lyonnais qui tentent de revenir — Puel a fait rentrer son armada composée de Lisandro, Gourcuff et Bastos —, mais dont les tentatives sont plutôt timides : il n’y aura guère que quelques frappes lointaines, et des actions ponctuées de plusieurs sauvetages de Sylvain Armand.
La meilleure occasion est même pour Paris, en contre, lorsque Giuly se présente face à Vercoutre et préfère servir Luyindula au lieu de tirer, ce qui ne donnera rien. Le coup de sifflet final arrive enfin, et Paris se qualifie pour les quarts de finale de la coupe de la Ligue, au terme d’une rencontre haletante. À voir maintenant si cette débauche d’efforts se paiera en championnat. Le PSG rejoue dès dimanche à Montpellier, et jouera encore tous les trois jours jusque mi-novembre.